Nathalie Bitho, la présidente de la délégation spéciale consulaire de la Chambre du commerce et d’industrie du Togo (CCIT) ne pourra pas être candidate à la présidence de cette structure. Le texte nommant les membres de la délégation spéciale consulaire a d’ailleurs clarifié ce point. Mais à la tête de la délégation, l’ancienne ministre de Faure Gnassingbé travaille pour constituer une CCIT plus représentative de l’économie togolaise.
« Dans le texte qui nous nomme il a été très clair que les membres de la délégation spéciale consulaire ne peuvent être candidats, en tout cas aux prochaines élections à la Chambre du commerce et d’industrie du Togo… », a déclaré en début de la semaine finissante, Nathalie Bitho.
Revenant sur l’opération d’enrôlement des entreprises pour le compte de la CCIT, la présidente de la Délégation spéciale consulaire a indiqué que tous les opérateurs économiques ont intérêt à se faire enregistrer
Pour Mme Bitho ce sont les privés qui animent la chambre qui regroupe les acteurs du secteur commerce, industrie et le secteur prestation de service.
En effet, selon les statistiques, il y a plus de 120 000 entreprises qui pourront se faire enrôler à la CCIT pour renforcer cet établissement public servant de trait d’union entre l’Etat et le secteur privé. Mais actuellement, un peu plus de 1000 entreprises participent à l’élection des membres. Ce que les autorités veulent corriger.
« Ne laissez pas laisser la chambre à n’importe qui… Les experts comptables, les notaires, les avocats, les huissiers, les intellectuels, tout le monde à sa place. C’est un creuset pour tout le monde », a-t-elle précisé affirmant par ailleurs que les « les absents ont toujours tort ».
Pour la présidente de la délégation spéciale consulaire, l’opération d’enrôlement en cours vise à doter le Togo d’une chambre de commerce forte.
Au sujet des prochaines élections consulaires de la CCIT, Mme Bitho annonce qu’elles seront électroniques pour ainsi éviter les contestations.
L’équipe de Nathalie Bitho pour corriger le tir
Le ministre du commerce avait stoppé le processus d’élection conduit par Germain Meba, ancien président de la CCIT, en septembre 2020. Il avait évoqué de multiples causes pour motiver sa décision.
Il s’agit notamment des contestations récurrentes soulevées par des associations professionnelles et certains opérateurs économiques.
Les contestataires dénonçaient aussi le non-respect des conditions d’établissement des listes électorales dans chaque préfecture ou sous-préfecture.
En janvier dernier, une Délégation Spéciale Consulaire (DSC) a été mise en place. Objectifs, gérer les affaires courantes et urgentes de la chambre consulaire. La structure devra également réviser les textes de la CCIT et l’organisation des élections consulaires plus représentative.
La CCIT est l’interface entre le monde des affaires et les pouvoirs publics togolais. Elle a une mission consultative et représentative. Elle assure également des missions de conseil, d’appui, d’information, de formation et de gestion de services industriels et commerciaux.