L’Association des personnes Sourdes du Togo (AST) a organisé mercredi à Lomé une séance de sensibilisation sur la langue des signes. L’objectif est de promouvoir l’identité linguistique de la communauté sourde et de sensibiliser l’opinion publique sur l’importance de la langue des signes. L’événement s’inscrit dans le cadre de la célébration de la journée internationale de la langue des signes.
La journée internationale de la langue des signes est un événement qui rentre dans le cadre des activités de la célébration de la semaine internationale des personnes sourdes. Elle est célébrée cette année du 23 au 29 Septembre et vise à sensibiliser toute la communauté à l’importance de la langue des signes dans la pleine réalisation des droits fondamentaux des personnes sourdes et malentendantes.
La séance de sensibilisation a porté sur le thème : « Mobilisons-nous pour les droits des langues des signes ».
« Ce thème signifie en droit que toute personne quel que soit son statut, sa nature, doit bénéficier des services au niveau de la santé, de l’emploi, de la formation, de l’information, de la culture, de l’éducation. Les personnes sourdes sont confrontées à ces difficultés d’intégration dans la société au manque d’interprète qualifié en langue de signe à un accès limité à l’éducation de qualité entrainant un faible niveau d’éducation à une faible capacité organisationnelle à l’égalité des sexes et inclusion des femmes sourdes », a expliqué Abla Kodanin Patshoh-Amouzou, présidente de l’AST.
Elle a invité les autorités, les organisations et la population à agir afin d’améliorer les conditions d’accessibilité de ses membres dans tous les secteurs de la vie de l’homme pour la croissance et le développement du pays.
Importance de la langue des signes
L’AST est membre de la Fédération Togolaise des Associations des Personnes Handicapées (FETAPH), et de la Fédération Mondiale des Sourds (FMS).
Azakpo Enyonam Akakpo-Numado, président du conseil d’administration de la FETAPH a fait comprendre que cette journée interpelle chacun sur une responsabilité commune.
“La langue des signes dont nous parlons est d’une importance capitale. Ces personnes, tout comme toute autre personne non handicapée, naissent sans langue. Et c’est dans la communauté qu’on apprend une langue. Mais elles autres, à cause de leur déficience, ne peuvent pas apprendre la langue de la communauté. Il revient alors à la communauté d’apprendre leur langue qu’elles vont apprendre. Nous devons faire en sorte que cette langue soit parlée et permettre à cette communauté d’être au même titre d’information que nous”, a-t-il fait savoir.
Selon la FMS, environ 70 millions de personnes sont sourdes et plus de 80% vivent dans les pays en développement.
Rappelons que le Togo a ratifié le 1er mars 2011 la convention relative au droit des personnes handicapées. Cette loi demande que chaque État puisse adopter la langue des signes comme une langue nationale. L’AST a réitéré son engagement conformément à sa vision de travailler à donner aux personnes sourdes du Togo, la possibilité de jouir pleinement de leurs droits au sein de la société.
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