L’ouverture du procès relatif à l’affaire du Col Bitala Madjoulba crée de l’enthousiasme au sein des organisations de la société civile. Pour le Collectif des Associations Contre l’Impunité au Togo (CACIT), l’opérationnalisation des juridictions militaires s’inscrit dans le renforcement de l’Etat de droit et des mécanismes de lutte contre l’impunité dans le pays. Cette organisation demande que d’autres militaires soient également renvoyés devant le tribunal militaire.
« Le CACIT se félicite de l’opérationnalisation des juridictions militaires au Togo et de l’ouverture du tout premier procès relatif à l’affaire du Col Bitala Madjoulba, retrouvé mort dans son bureau le 04 mai 2020 », a indiqué mardi l’organisation de la société civile.
Selon le CACIT, l’opérationnalisation des juridictions militaires vient marquer un pas important vers le renforcement de l’Etat de droit et des mécanismes de lutte contre l’impunité au Togo.
Pour l’organisation, cette avancée rappelle l’engagement pris par le chef de l’Etat, le 28 juillet 2017 : « La question des violences politiques…m’amène à souligner que l’État de droit que nous nous employons à édifier ne saurait s’accommoder, d’aucune manière, de la culture de l’impunité. Nous devons dès lors nous atteler à proscrire la violence politique et à combattre résolument l’impunité ».
Elucider d’autres crimes commis par des militaires
Si le CACIT salue un saut qualitatif opéré par les autorités togolaises en favorisant l’ouverture du procès dans l’affaire MP C/ Songuine Yendoukoa et autres, il les invite à aller plus loin.
« Il nous apparaît nécessaire de rappeler que plusieurs affaires relatives à des allégations de violations des droits de l’Homme impliquant les agents des forces de défense et de sécurité ont fait l’objet de plainte non instruites à ce jour », soutient l’organisation.
Le CACIT souhaite que les juridictions militaires traitent avec cette même célérité tous les dossiers existants et à venir relatifs à des allégations de violations des droits de l’Homme relevant de leur ressort, et impliquant les agents des forces de défense et de sécurité.