Les journalistes togolais, Loïc Lawson et Anani Sossou ont enfin regagné leurs domiciles. Ils avaient été envoyés en prison le 15 novembre dernier suite à une plainte du ministre de l’urbanisme, Kodjo Adedze pour diffamation, entre autres. Le Patronat de la Presse Togolaise (PPT) salue cette liberté provisoire et demande qu’elle soit totale.
Depuis vendredi matin, Loïc Lawson, Directeur de Publication de Flambeau des Démocrates et Anani Sossou, journaliste freelance bénéficient d’une libération sous contrôle judiciaire.
Les journalistes avaient été envoyés en prison suite à une plainte du ministre Kodjo Adedze. Ce dernier les accuse de diffusion de fausses nouvelles et d’incitation à la révolte dans une affaire de vol d’argent à son domicile en région. Si le cambriolage est indéniable, il est reproché aux journalistes d’avoir surestimé la somme d’argent emportée par les voleurs.
Plusieurs tractations en interne et une mission du président de l’Union internationale de la presse francophone (UPF Internationale), Madiambal Diagne ont permis d’obtenir cette liberté provisoire.
Le Patronat de la presse togolaise (PPT) a partagé sa satisfaction aussi bien avec l’ensemble de la corporation que les familles respectives des confrères et remercie tous les acteurs qui ont œuvré à ce dénouement.
L’organisation dirigée par Honoré Adontui souhaite « un bon repos aux confrères » tout en les invitant à « un contrôle médical le plus tôt possible pour mieux s’assurer de leur état de santé ».
Liberté totale pour Loïc Lawson et Anani Sossou
« Loin de se contenter de cette libération provisoire, le Patronat de la Presse Togolaise demande à ce qu’ils recouvrent leur liberté totale », insiste-t-elle.
Le PPT rappelle à l’ensemble des organisations professionnelles de presse que c’est, le moment, de conjuguer leurs énergies en vue de l’abrogation des dispositions privatives de liberté insidieusement maintenues dans les textes juridiques qui régulent le métier de journaliste au Togo.
« Aucun journaliste ne doit plus faire la prison du fait de ses écrits. Que cette conviction soit le leitmotiv de tout journaliste qui doit aider à la révision entre autres des articles 3 et 156 du Code de la Presse et de la Communication en République Togolaise et, l’article 66 de la loi organique de la HAAC », martèle Honoré Adontui et ses collègues.
En effet, à partir des dispositions sus-évoquées, les journalistes Ferdinand Ayité et Joël Egah ont fait la prison en 2021. Joël Egah est décédé quelques semaines après sa sortie de prison. Cette année, les mêmes dispositions ont permis d’envoyer encore les journalistes Loïc Lawson et Anani Sossou en prison.
« Que demain n’existe pas », demande le PPT dans une note signée de son président Honoré Kokouda Adontui.