Loïc Lawson-Avla, Directeur de publication de l’hebdomadaire Flambeau des Démocrates, président de l’Union de la presse francophone, section Togo (UPF- Togo) et Anani Sossou, journaliste freelance sont placés en garde à vue depuis lundi. Les deux journalistes sont accusés de « diffamation », « atteinte à l’honneur » et « incitation à la révolte » dans une affaire qui les oppose à Kodjo Adedze, ministre en charge de l’urbanisme. L’UPF-Togo condamne cette interpellation.
Dans un communiqué, l’UPF-Togo s’est inquiétée de l’ampleur qu’a prise ces dernières heures l’affaire de la disparition d’une importante somme d’argent dans un domicile de Kodjo Adedze, ministre d’Etat, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Réforme foncière.
En effet, MM. Lawson-Avla et Sossou ont été convoqués à la Brigade de Recherches et d’Investigation dans le cadre de cette affaire. Après une journée complète d’audition, ils ont été placés en garde à vue pour les besoins de l’enquête, faisant face à des accusations de « diffamation », « atteinte à l’honneur » du ministre et « incitation à la révolte ».
Pour l’UPF-Togo, le Code de la Presse et de la Communication du Togo prévoit le recours à des mécanismes d’auto-régulation tels que l’Observatoire Togolais des Médias (OTM) et la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) pour résoudre les différends liés à la diffamation.
« Le contournement de ces instances par le ministre Adedze pour engager des poursuites judiciaires directes est une préoccupation majeure », a écrit Dr Pierre-Claver Kuvo.
Un traitement équitable pour Loïc Lawson et Anani Sossou
Le vice-président de l’UPF-Togo exhorte les autorités judiciaires togolaises à garantir un traitement équitable et transparent pour Loïc Lawson et Anani Sossou, respectant ainsi les principes fondamentaux de la liberté de la presse et du droit à l’information.
« De plus, nous attirons l’attention sur le contexte plus large de cette affaire, en rappelant les antécédents judiciaires impliquant le ministre Adedze et des journalistes togolais », a-t-il ajouté.
Selon lui, la répétition de telles situations ne peut que nuire à la démocratie et à la libre expression au Togo.
« Nous appelons la communauté internationale, les organisations de médias et les défenseurs des droits de l’Homme à rester vigilants face à ces développements et à soutenir les efforts visant à garantir la liberté de la presse au Togo », a invité l’UPF-Togo.