Paul Missiagbeto est sorti de prison vendredi dernier. L’opposant y était détenu depuis 9 mois. Ce conseiller spécial d’Agbéyomé Kodjo, candidat à la présidentielle du 22 février 2020, avait été condamné pour troubles à l’ordre public.
Paul Missiagbeto avait écopé de 48 mois d’emprisonnement dont 24 avec sursis. Sa remise en liberté, après plus de 9 mois de prison était passée presque inaperçue.
Mais elle a été révélée ce lundi par le président national du Mouvement Patriotique pour le Développement et la Démocratie (MPDD) sur son compte twitter.
« Paul Missiagbeto, conseiller spécial du président Kodjo est libéré le vendredi 11 février 2022 après 9 mois de détention arbitraire » a twitté Agbeyome Kodjo.
Le candidat de la Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK) à la présidentielle de 2020 se réjouit qu’il y a encore des « juges courageux » au Togo.
M. Missiagbeto a été accusé de menaces, injures et troubles à l’ordre public. Lors de sa comparution le parquet avait requis une condamnation à 48 mois de prison contre l’opposant. La réquisition a été confirmée en délibéré en août 2021.
L’inculpation de Paul Missiagbeto
La sentence a été rejetée par son avocat. Me Darius Atsoo avait indiqué qu’il s’agissait d’un procès politique. Il avait alors invité le juge à faire preuve d’audace en libérant purement l’opposant.
A l’époque, il s’est indigné du fait que l’inculpation soit « montée sur la seule base des éléments tirés du téléphone portable » de son client.
Dans sa plaidoirie, l’avocat a relevé une violation des articles 25 et 29 du texte fondamental togolais, relatifs à la liberté d’expression et au secret de la correspondance, des communications et des télécommunications.
Paul Missiagbeto a été arrêté manu-militari à son domicile le 17 mai 2021 par les éléments de la gendarmerie. Il avait passé 18 jours en garde à vue au service central de recherches et d’investigations criminelles de la gendarmerie nationale (SCRIC) de la gendarmerie nationale avant d’être placé sous mandat de dépôt.