Le ministre de la Justice, Kokouvi Agbétomey a révélé vendredi que le Chef de l’Etat togolais a accordé la grâce présidentielle à 352 prisonniers. Les bénéficiaires sont détenus dans les prisons civiles de Lomé, Notsè et Atakpamé. Ils sont essentiellement des condamnés en fin de peine.
Le geste du président de la République vise à désengorger les prisons du Togo, selon le communiqué du ministre Agbetomey.
« Dans le cadre de la mise en œuvre de la politique pénale de désengorgement des établissements pénitentiaires du Togo, un décret accordant la grâce présidentielle est pris, le 30 mars 2023, par Son Excellence, Monsieur Faure Essozimna Gnassingbé, Président de la République », a informé le Garde des Sceaux, ministre de la justice et de la législation.
Me Agbetomey détaille que selon les termes de ce décret, 352 détenus, essentiellement des condamnés en fin de peine, recouvrent leur liberté.
Les prisons concernées par cette mesure sont celles de Lomé avec 216 détenus graciés, Atakpamé avec 75 détenus et Notsé avec 61 détenus.
Quid de Kpatcha Gnassingbe et des autres prisonniers ?
Le communiqué du ministre en charge de la justice ne donne pas de détail sur la liste exhaustive des prisonniers graciés.
Mais selon plusieurs indiscrétions, l’ancien ministre de la communication, Djimon Ore, dont la peine d’emprisonnement expire en ce mois d’avril, ferait partie des prisonniers libérés.
Le dissident de l’Union des Forces de Changement (UFC) chef du parti Front des patriotes pour la démocratie a été condamné à 24 mois pour outrages aux représentants de l’autorité publique et diffusion de fausses nouvelles. Il a été arrêté le 29 avril 2021 et jugé le 05 mai de la même année.
Qu’en est-il de Kpatcha Gnassingbé et ses co-accusés, Commandant Abi Atti et le Capitaine Dontéma ? Pas une seule bribe d’informations n’en fait allusion.
Mais si on se tient à l’esprit du communiqué de Me Agbetomey qui explique que les condamnés sont essentiellement en fin de peine, il est facile de conclure que le demi-frère de Faure Gnassingbé et ses co-accusés sont loin de faire partie de la liste.
Condamné pour atteinte à la sûreté de l’Etat, l’ancien ministre de la défense a été arrêté en 2009. Il a été jugé et condamné en 2011 à 20 ans de réclusion criminelle.