Le Togo a officiellement fixé les vitesses maximales autorisées sur l’ensemble de son réseau routier national. C’est à travers un arrêté conjoint signé par les ministres des transports routiers, aériens et ferroviaires, et de la Sécurité et de la Protection civile, Calixte Madjoulba. Cette décision concerne aussi bien les véhicules de transport public que privé de passagers et de marchandises. Elle vise à renforcer la sécurité routière.
Les nouvelles vitesses maximales varient selon la zone de circulation (urbaine ou rurale) et le type de véhicule.
Vitesses maximales autorisées
En zone urbaine ou en agglomération, la vitesse maximale autorisée est de 50 km/h pour tous les véhicules, qu’ils soient de transport public ou privé de passagers. En dehors des agglomérations, la limite passe à 100 km/h pour les véhicules dont le poids total autorisé en charge (PTAC) est inférieur ou égal à 3,5 tonnes.
Cependant, les taxis devront circuler à une vitesse maximale de 90 km/h, et les véhicules excédant 3,5 tonnes, comme les bus et autocars, devront respecter une limite de 80 km/h.
Pour les véhicules de transport de marchandises, les limitations sont également spécifiques. En agglomération, la vitesse maximale est limitée à 50 km/h pour tous les véhicules, tandis qu’en rase campagne, elle varie de 70 km/h pour les véhicules transportant des produits inflammables à 90 km/h pour ceux pesant entre 3,5 et 12,5 tonnes.
Les conducteurs débutants, titulaires d’un permis de conduire datant de moins de six mois, devront respecter une limite de 40 km/h en agglomération et 80 km/h en dehors des agglomérations. Les convois, quant à eux, ne doivent pas dépasser 40 km/h en ville et 80 km/h en campagne, tandis que les convois exceptionnels sont limités à 40 km/h en agglomération et 60 km/h en rase campagne.
Les cycles, tricycles et quadricycles devront circuler à une vitesse maximale de 50 km/h en zone urbaine et 60 km/h en rase campagne, tandis que les motocycles auront une vitesse maximale de 50 km/h en agglomération, et de 70 km/h en dehors des agglomérations pour ceux dont la cylindrée est inférieure à 125 cm3, et 90 km/h pour ceux dont la cylindrée est supérieure à 125 cm3.
Conditions exceptionnelles et sanctions
En cas de conditions météorologiques défavorables, telles que la pluie, la brume ou une visibilité inférieure à 50 mètres, vitesses maximales autorisées sera réduite de moitié sur l’ensemble du réseau routier, pour toutes les catégories de véhicules.
“Les maires peuvent, par arrêté motivé, décider d’une réduction de la vitesse sur certaines routes urbaines, si la limitation générale compromet la sécurité des usagers. Les panneaux de signalisation appropriés doivent être installés en concertation avec les services compétents”, indique l’arrêté.
Le contrôle de la vitesse sera renforcé par l’installation de radars automatiques, qui combinent un cinémomètre radar avec un système optique d’identification des véhicules excédant la vitesse. Des radars mobiles, installés dans des véhicules banalisés ou sérigraphiés des forces de l’ordre, seront également utilisés pour surveiller les infractions.
Les conducteurs ne respectant pas les limitations de vitesse s’exposent à des sanctions sévères, telles que l’immobilisation immédiate du véhicule et une amende de 10 000 FCFA pour toute catégorie de véhicule, à l’exception des cycles, tricycles, quadricycles et motocycles, pour lesquels l’amende sera de 5 000 FCFA.
En cas de récidive, le véhicule sera mis en fourrière et sa restitution conditionnée au paiement d’une amende doublée.
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