Le Conseil de l’Ordre National des Médecins du Togo (CNOMT) a invité mercredi tous les médecins du Togo à s’inscrire au Tableau de l’Ordre pour le compte de l’année 2022. L’appel a été lancé au cours d’une conférence de presse marquant la première sortie médiatique du nouveau bureau de l’institution élu l’année dernière. Le délai de clôture des inscriptions est fixé en juin prochain. Mois à compter duquel l’Ordre compte entamer des procédures disciplinaires contre les médecins ‘’indélicats’’ et ‘’insoucieux’’.
Selon Anthony Beketi Katanga, l’inscription au tableau de l’ordre des médecins a une importance capitale. Elle est la marque du professionnalisme et de l’engagement relatif à la pratique légale de l’art médical au Togo.
« L’inscription au tableau de l’ordre constitue la première action qui donne à un médecin une autorisation formelle et légale d’exercice de la médecine sur tout le territoire national et dans l’espace UEMOA », a souligné le président du CNOMT.
M. Beketi rappelle que pour s’inscrire au Tableau, il faut d’abord être titulaire d’un diplôme du docteur d’Etat en médecine du Togo ou un diplôme équivalent ; être de nationalité togolaise ou ressortissant d’un pays ayant signé un accord de réciprocité avec l’Etat togolais.
A ce jour, on chiffre à 777, le nombre total d’inscrits au Tableau de l’Ordre en 2022. Une cinquantaine de dossiers est en instance d’inscription.
Des sanctions contre les médecins illégaux
« Lorsqu’on regarde de près, on constate qu’il y a plus de 1700 qui ne sont pas inscrits au Tableau mais qui exercent », a dressé M. Beketi
Inscription des médecins jusqu’au 30 juin
A cet effet, le CNOMT rappelle aux médecins qui ne sont pas encore inscrits qu’ils ont la possibilité de le faire dès maintenant, et ce, jusqu’ au 30 juin prochain. Passé ce délai, seuls les jeunes collègues nouvellement diplômés pourront s’inscrire.
« L’Ordre prendra toutes les mesures qui s’imposent et toutes les voies de recours pour traquer et punir tout médecin indélicat et insoucieux de la pratique légale telle que nous l’imposent les lois et règlements du Togo », précise la déclaration liminaire ayant fait l’objet de la conférence de presse.
Par ailleurs, le CNOMT invite les ministères en charge de la santé, de la sécurité, l’administration territoriale, de la justice et de la communication à la mise en place d’un cadre de concertation pour la lutte contre l’exercice illégal de la médecine.
Selon l’Ordre, il s’agit en d’autre terme d’une mutualisation des moyens pour la protection du citoyen togolais.