Les Evêques du Togo se prononcent sur l’organisation des élections législatives et régionales du 20 avril prochain. Estimant que le pays a ‘soif d’un saut qualitatif capable de surprendre positivement les autres Nations’, ils demandent que les scrutins à venir se déroulent dans les meilleures conditions d’équité et de transparence. Ils plaident par ailleurs à la libération des détenus politiques en cette période électorale.
Dans un message datant du 1er mars, la Conférence des Evêques catholiques du Togo ont invité tous les togolais à « se laisser interpeller par la soif du nouveau » dans le pays. Pour eux, « le Togo a soif d’un saut qualitatif capable de surprendre positivement les autres Nations ».
« Il s’agit aussi bien pour les décideurs de notre pays que pour chaque citoyen, d’entendre au plus profond de sa conscience, l’appel à œuvrer pour un ciel nouveau et une terre nouvelle, qui verront disparaître le premier ciel et la première terre (Cf. Ap.21) », lancent la CET.
Les Evêques sur le processus électoral
Les Evêques évoquent ensuite « un état de fait ». En effet, selon les prélats, dans la mémoire du peuple togolais, « les périodes électorales riment généralement avec angoisses, inquiétudes et interrogations dues à des soupçons, des accusations de manque de transparence, d’irrégularités, suivis de violences avec leurs conséquences dramatiques ».
Eu égard à cette situation, les hommes de Dieu formulent le vœu de voir les prochaines élections législatives et régionales se dérouler dans les meilleures conditions.
« Pour toute échéance électorale, la justice, l’équité, la transparence dans l’organisation, le déroulement et la proclamation des résultats issus des urnes sont à rechercher absolument. Car ils sont les gages d’une période électorale sereine », ont-ils insisté.
L’avenir du Togo
Pour la première fois où seront organisées les élections régionales au Togo pour élire les conseillers régionaux, la Conférence des Evêques du Togo exhorte tous les acteurs à poser « les meilleures fondations pour un avenir post-électoral désormais paisible ».
Pour la campagne électorale, la conférence exhorte au respect de l’adversaire politique dans les prises de parole et « à la création des conditions de libre circulation de tous les candidats ». Invitant les différentes parties à éviter toute parole et tout acte préjudiciables à la paix et à l’unité nationale, ils n’ont pas manqué de plaider en faveur de la libération des « prisonniers politiques ».
« La paix est le soubassement de tout développement. S’efforcer de la garantir et de la préserver, est un devoir qui incombe à tous ceux qui portent le souci du progrès », ont clarifié les prélats.
Les évêques invitent les citoyens togolais à l’amour de la patrie qui favorisera le vivre-ensemble. Ils invitent à intensifier les prières pour l’avenir du Togo qui préoccupe tout le monde « afin que le Seigneur convertisse nos cœurs et resserre la cohésion sociale dans notre pays ».