Le Syndicat national des praticiens hospitaliers du Togo (SYNPHOT) a indiqué jeudi que le bref délai accordé au gouvernement pour finaliser un accord est presque à son terme. L’organisation syndicale n’apprécie pas l’inaction des autorités depuis la remise, il y a 2 mois, du document de conclusions contenant les solutions aux problèmes du secteur de la santé, au Premier ministre, Komi Sélom Klassou. Son Secrétaire général, Gilbert Tsolenyanu hausse le ton et fait planer un nouveau mot d’ordre de grève.
Pour le Secrétaire général du SYNPHOT, le gouvernement doit vite agir et appeler les acteurs du secteur de la santé au sujet de l’accord prévu pour calmer le secteur. Faute de quoi, a-t-il dit, son organisation prendrait ses responsabilités et se tournera vers la base.
« Si nous n’avons pas satisfaction, nous ferons ce que nous avons à faire, c’est-à-dire que nous en appellerons à la base. Notre seul mot d’ordre suffit à les mobiliser et tout le monde au Togo va s’exécuter », a-t-il prévenu Dr Gilbert Tsolenyanu.
Intervenant jeudi sur Taxi FM, Dr Tsolenyanu a précisé que le peuple togolais et le gouvernement savent que les agents de santé ont joué leur partition.
« Depuis le 4 avril 2018 jusqu’à ce jour, il y a une accalmie notable et notoire dans la santé. Il n’y a pas eu de mouvement de grève, c’est volontaire et nous l’assumons pour montrer notre bonne foi au gouvernement et pour montrer que nous voulons aller à la résolution des problèmes. Cette attitude a également été intentionnellement décidée pour faire comprendre aux gens malintentionnés qui nous étiquettent de tous les noms d’opposants par-ci, de manipulés par-là que nous ne sommes pas dans ce jeu mais que nous sommes dans une dynamique de régler les problèmes de la santé parce que chaque Togolais a droit à la santé », a-t-il rappelé.
Le Secrétaire général du Synphot invite le gouvernement à concrétiser sa volonté pour résoudre les problèmes. Pour Dr Tsolenyanu, la mise en application des conclusions issues du groupe de travail permettra au Togo de sortir définitivement des sentiers battus en matière de santé.
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Se prononçant en outre sur la revalorisation de la valeur indiciaire annoncée par le Chef de l’Etat pour janvier 2020, le responsable syndicale salue et estime que le taux de 5% déclaré devrait être un planché. Il rappelle que la première revalorisation a été de 3%, la seconde en 2014 de 6%.
« Nous sommes des syndicats et nous voulons croire qu’un engagement du chef de l’Etat sera forcément tenu… Il faut qu’on entretienne la dynamique en allant de l’avant », a déclaré Dr Tsolenyanu sur le sujet avec de proposer au gouvernement de procéder à revalorisation dans l’ordre 10 à 20% de la grille indiciaire.
Pour finir, le responsable du Synphot a affirmé que le souhait des travailleurs togolais est de voir la valeur indiciaire doublée pour ainsi remédier à l’injustice créée depuis la dévaluation du franc CFA.