La Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK) a projeté une manifestation populaire sur le samedi prochain. Le regroupement de partis politiques et d’organisations de la société civile est l’entité ayant soutenu la candidature de d’Agbeyome Kodjo à la présidentielle du 22 février dernier. En attendant de communiquer le sort réservé à cette manifestation, le pouvoir de Lomé déclare le regroupement illégal.
« Le ministère de l’administration territoriale, de la décentralisation et des collectivités locales n’a connaissance d’aucune association ainsi dénommée ». C’est ce qu’indique Payadowa Boukpessi.
Le ministre de l’administration territoriale donne ainsi suite à une démarche initié par les « Sentinelles du Peuple », une association créée en avril 2018 pour faire échec aux actions de la Coalition des 14 partis politiques de l’époque.
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« Ledit regroupement ne figure ni dans les registres d’associations détentrices de récépissés, ni même dans celui des associations déclarées conformément à la loi. En conséquence, la Dynamique Mgr Kpodzro n’a aucune base juridique et partant aucune existence légale », a appuyé le ministre Boukpessi.
Du CST à la DMK
La Dynamique Monseigneur Kpodzro subit ainsi le sort des précédentes coalitions de l’opposition. En effet, le débat suscité par les « Sentinelles du Peuple » s’était déjà posé en 2012 avec le Collectif Sauvons le Togo (CST). Il s’est également posé en 2017-2018 avec la Coalition des 14 partis politiques de l’opposition (C14). Le Front citoyen Togo Debout (FCTD) n’a pas non plus échappé à ce sort. Le ministre Payadowa Boukpessi avait accusé cette organisation de la société, constituée de plusieurs associations et mouvements, de n’avoir aucune base légale ou juridique.
Ces coalitions, tout comme la DMK étaient composées de partis politiques et d’organisations de la société civile légalement constitués.
En ce qui concerne la DMK, ce débat est suscité alors qu’elle projette manifester samedi prochain à travers les rues du pays. La manifestation est convoquée pour contester les résultats de l’élection présidentielle du 22 février dernier.
Le candidat soutenu par ce regroupement continue de se prévaloir « Président élu » rejetant les chiffres officiels le classant 2e avec 19,45% des voix, loin derrière Faure Gnassingbé, plus de 70%.
Agbeyome Kodjo, actuellement au maquis, est poursuivi par le régime pour coup d’Etat et troubles aggravés à l’ordre public entre autres chefs d’accusation. L’homme dit craindre d’être éliminé physiquement par ses adversaires.
La manifestation de samedi va-t-elle tenir ? Une nouvelle sortie du ministre de l’administration territoriale devra éclairer la lanterne du public.
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