Le Mouvement du Peuple pour la Liberté (MPL) met ses menaces en exécution. En conférence de presse le 6 novembre dernier le mouvement politique de Pascal Adjamagbo brandissait la menace de descendre dans les rues et de ne rebrousser chemin que quand ses revendications seront satisfaites. Il vient de joindre l’acte à la parole en appelant ses militants à la manifestation de la coalition des 14 partis politiques de l’opposition togolaise prévue pour ce samedi 17 novembre à Lomé.
Devant la presse vendredi, le MPL-Ablodeviwo a estimé que le Togo fait peut-être objet d’un complot international qui ne dit pas son nom et s’indigne contre ce qu’il nomme une volonté manifeste du pouvoir à vouloir à tout prix organiser des élections qui selon lui, ne constituent nullement une solution pour la crise togolaise.
Il accuse la facilitation de la CEDEAO de garder le silence sur les violations répétées de sa feuille de route par le pouvoir togolais. Et dit ne pas comprendre pourquoi l’institution sous-régionale peut contraindre le peuple togolais à aller à une élection avec un recensement électoral qui est sorti de son cadre légal.
Il se félicite du refus des représentants de la coalition des 14 de siéger à la CENI et appelle les militants aux côtés de l’opposition.
« Le MPL-Ablodeviwo appelle les populations togolaises du nord au sud, de l’est à l’ouest à descendre dans les rues aux côtés des forces vives pour dire non au mascarade électoral en préparation par le gouvernement et exiger que la facilitation de la CEDEAO et la communauté internationale prennent la vraie mesure de la situation politique du Togo en demandant au pouvoir de respecter la feuille de route », précise la déclaration liminaire avant de convier « le peuple togolais matyr à se mettre en ordre de bataille pour achever la lutte démocratique qui n’a que trop duré ».
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Le Mouvement appelle le Chef de l’Etat, Faure Gnassingbé à faire un sursaut d’orgueil en respectant la feuille de route de la CEDEAO pour un processus électoral apaisé devant baliser la voie à l’alternance pacifique.
A Nana Akufo-Addo et Alpha Condé, facilitateurs du dialogue inter-togolais, le MLP demande de fixer une date pour la mise en œuvre des réformes politiques et de faire preuve de responsabilité devant l’histoire dans la résolution de la crise togolaise afin de ne pas saper le peu de cohésion nationale qui ne tient qu’un à un fil.