L’Alliance nationale pour le changement (ANC) milite toujours pour un nouveau découpage électoral pour les législatives et régionales à venir. Le parti ne cesse de dénoncer ‘’des disparités injustifiées inhérentes’’ au découpage actuel. Il vient de saisir la Commission nationale des droits de l’homme (Cndh).
Dans la lettre signée par Me Manavi Isabelle Ameganvi, l’ANC soutient que le découpage électoral en vigueur pour les élections législatives au Togo est un déni de droits, une violation massive des droits de l’homme et une grave forfaiture.
Pour la vice-présidente de ce parti, l’Etat ne doit pas instaurer et mettre en pratique, « une règle injuste, inique, antirépublicaine et antidémocratique selon laquelle un Togolais d’une région donnée est supérieur ou inférieur à un Togolais d’une autre région ». C’est de la ségrégation régionale pure et simple.
Mme Ameganvi et ses collègues demandent à la CNDH de constater au travers des deux documents joints à leur courrier que l’Etat Togolais a créé et continue de maintenir différentes catégories de citoyens, inégaux en représentation nationale, en suffrages, en vote, en voix, en dignité, en valeur et, par conséquent, en droits. Pour cette formation politique, cela constitue une violation des droits des citoyens togolais.
« L’ANC vient par la présente saisir formellement la CNDH, aux fins d’exiger réparation et de veiller à ce que les disparités et les incohérences relevées dans le découpage électoral actuellement en vigueur pour les élections législatives soient corrigées en s’en tenant rigoureusement au poids démographique de chaque région, de chaque circonscription électorale »,
L’ANC parle carrément d’apartheid
Pour le parti de Jean-Pierre Fabre, les citoyens togolais doivent, individuellement et collectivement, être rétablis dans leurs droits, tels que garantis par la Constitution togolaise et les Instruments Juridiques Internationaux Relatifs aux Droits de l’Homme, auxquels le Togo est partie.
L’ANC a déjà tenu une conférence de presse pour inviter à éliminer les disparités injustifiées inhérentes au découpage actuel, à redresser les travers des institutions de la Républiques et à mettre fin aux violations systématiques de la Constitution et des lois par les pouvoirs publics au Togo.
A la suite de cette conférence de presse, le parti a rendu publique une déclaration pour clarifier ses préoccupations quant à l’état du découpage actuel pour les élections législatives.
Le parti qui parle d’apartheid fustige « le caractère discriminatoire, régionaliste et ségrégationniste de ce découpage ».