La Société de Patrimoine Eau et Assainissement (SP-EAU) va tout mettre en œuvre pour l’atteinte des objectifs de la Feuille de route gouvernementale 2025 en matière de l’accès à l’eau potable. Ludovic Koubonou note que les actions sont en cours afin que l’accès au réseau public et la pression de service surtout à Lomé s’améliorent.
La SP-EAU est l’un des résultats de la réforme du secteur de l’eau potable et de l’assainissement collectif des eaux usées domestiques engagée en 1996 par l’état. La réforme avait été opérée suite au déficit et à la précarité financière chronique qui sévissaient dans le secteur.
L’objectif était de créer un cadre de gestion autonome, financièrement viable, capable d’assurer à coût abordable l’accès à l’eau potable d’un plus grand nombre de populations togolaises.
« La réforme a mis en place un nouveau schéma institutionnel, avec un Concessionnaire, la SP-EAU et un Exploitant, la TdE qui désormais devront assurer le service public d’eau potable et de l’assainissement collectif des eaux usées domestiques performant », a déclaré Ludovic Koubonou, le Directeur général de la SP-Eau dans l’émission Audi-Actu sur Radio Victoire.
Missions de la SP-Eau
Selon M. Koubonou, la différence entre la SP-EAU et la TdE se trouve dans les missions. Mieux, la SP-EAU (Concessionnaire) réalise les infrastructures (forages stations de traitements, réseaux etc.) et les donne en exploitation à la TdE (Fermier). Les deux sociétés ont pour zone d’intervention les milieux urbain et semi-urbain.
« En qualité de société concessionnaire du patrimoine de l’Etat, la SP-EAU recherche les financements, gère les investissements, assure la maitrise d’ouvrage des projets d’infrastructures et contrôle les délégataires et porte le service de la dette dans le domaine de l’eau et de l’assainissement collectif des eaux usées domestiques en milieux urbain et semi urbain. Quant à la TdE, elle est en charge de l’exploitation et de la maintenance des systèmes d’alimentation en eau potable et d’assainissement collectif des eaux usées domestiques en milieux urbain et semi urbain », a précisé le Directeur général de la SP-Eau.
Se prononçant sur la longue durée de réalisation des projets d’eau potable, Ludovic Koubonou explique que l’exécution proprement dit ne démarre pas le jour de la signature de la convention de financement.
« Souvent beaucoup de formalités administratives restent encore à finaliser (les signatures complémentaires, la levée des conditions suspensives.), d’une part, les délais des processus de recrutement des bureaux d’études et des entreprises des travaux, la faiblesse technique des entreprises lors de la réalisation des travaux d’autre part », a-t-il expliqué.
La SP-Eau a déjà assuré plusieurs réalisations durant la période de 2013 à 2022. On retient notamment le Projet d’amélioration de l’alimentation en eau potable dans la ville de Lomé – phase 1 et 2, le Projet d’alimentation en eau potable des centres semi-urbains du Togo, le Programme national de Développement Eau /AFD, le Projet d’Eau et d’Assainissement au Togo – phase 1 et 2.
D’autres projets sont en cours de réalisation. Il s’agit du Projet d’alimentation en eau potable de la ville de Kara et ses environs, du Projet d’alimentation en eau potable des centres semi-urbains du Togo, le Programme national de développement eau /AFD.
Améliorer l’accès à l’eau potable
Par rapport aux objectifs fixés dans la feuille de route gouvernementale 2025, on note qu’un retard considérable est accusé. Mais Ludovic Koubonou que les objectifs seront atteints au regard des résultats de la table ronde avec les bailleurs les 1er et 2 décembre 2022 ou des engagements des PTF à hauteur d’environ 395 millions USD ont été pris.
La SP-Eau rencontre des difficultés financières dans sa mission. En effet, « le secteur se finance sur la vente d’eau et les tarifs actuels remontent à 2002 donc largement dépassés », selon le responsable de cette société. Toutefois, les services techniques de la société travaillent pour améliorer l’accès au réseau public d’eau potable et la pression de service surtout à Lomé.
Pour ce faire, M. Koubonou annonce que des requêtes de financements seront adressées aux Partenaire techniques et financiers ordinaires. Il est prévu également de contracter avec des partenaires privés un partenariat public et privé (PPP) pour la réalisation des travaux relatifs à l’amélioration de la production d’eau (champ captant, barrage sur le Zio, prise sur Mono et le dessalement) ».