Arrêtés mardi dernier et conduits manu-militari à la gendarmerie, Agbeyome Kodjo et ses soutiens ont été libérés vendredi, tard dans la soirée. Ils ont été placés sous contrôle judiciaire. Le juge d’instruction en charge de leurs dossiers leur a interdit la contestation de la victoire de Faure Gnassingbé.
C’est la justice togolaise qui clos visiblement le contentieux de la dernière élection présidentielle. Après des heures d’interrogatoire au Service central de recherches et d’investigations criminelles (SCRIC) de la gendarmerie, Agbeyome Kodjo, Brigitte Adjamagbo-Johnson, Fulbert Attisso et Marc Mondji ont été présentés vendredi soir au Procureur de la République.
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Après le passage devant Blaise Essolizam Poyodi, le candidat de la Dynamique Mgr Kpodzro et les autres responsables de ce regroupement ont été libérés mais placés sous contrôle judiciaire.
Les conditions de leur contrôle judiciaire ont également été définies et un papier leur a été remis à cet effet. Sur le document signé par le doyen des juges d’instruction, Awi Adjoli, on lit que les personnes concernées ont l’obligation de déférer aux différentes convocations. De même, ils ne doivent pas quitter le territoire togolais sans une autorisation expresse de la justice. Des conditions habituelles pour toute personne placée sous contrôle judiciaire.
Les résultats du scrutin présidentiel
Dans la suite, les juges interdisent à Agbeyome Kodjo, qui conteste la victoire de Faure Gnassingbé, et aux autres responsables de la Dynamique Mgr Kpodzro de ne plus faire de « déclarations tendant à la remise en cause des résultats du scrutin présidentiel du 22 février 2020 ».
Agbeyome Kodjo et ses soutiens sont également interdits de « tous propos, déclarations, ou attitudes tendant à remettre en cause et à saper l’ordre constitutionnel et institutionnel existant ».
Pour rappel, le pouvoir togolais accuse l’ancien Premier ministre de troubles aggravés à l’ordre public, de dénonciations calomnieuses et d’atteinte à la sûreté intérieure l’Etat. M. Kodjo, classé 2e selon les résultats officiels de l’élection présidentielle avec 19,45% des voix, conteste la victoire de Faure Gnassingbé crédité de 70% des suffrages et s’est autoproclamé « Président élu ».
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