La coalition des 14 partis politiques de l’opposition est revenue lundi sur les 3 jours de manifestations auxquelles elle a appelé la semaine dernière. En général, ces manifestations n’ont pas eu lieu faute d’une entente avec le ministre de l’administration territoriale sur les lieux de rassemblement, les itinéraires et les points de chute. L’opposition qui maintient sa journée « Togo Mort » sur le 18 juin prochain, a également parlé de sa rencontre avec une délégation nigériane qui a séjourné à Lomé le week-end dernier.
Le regroupement des 14 a présenté aux médias le bilan des 3 jours de manifestations de la semaine écoulée. Ces manifestations n’ont pu se tenir que dans les villes d’Anié, de Kpalimé, de Tchamba et d’Atakpamé.
Brigitte Adjamagbo-Johnson, la coordinatrice de la Coalition a indiqué que les manifestations ont été empêchées dans les autres villes par les préfets et à Lomé par les forces de défense et de sécurité.
Le regroupement de l’opposition togolaise s’est également prononcé sur la rencontre qu’elle a eue samedi dernier avec une délégation venue du Nigéria conduite par l’ex-président de ce pays, le général Abdulsalami Abubakar. La délégation dépêchée par le président nigérian actuelle, Muhammadu Buhari aurait également rencontré des représentants du régime de Faure Gnassingbé pour mieux comprendre la crise togolaise.
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La rencontre a été l’occasion pour l’opposition de demander au Nigéria d’agir pour que la décision que prendront les chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO lors de leur prochain sommet puisse mieux aider le peuple togolais à sortir de la crise sociopolitique qui sévit depuis 10 mois.
Pour l’heure, la coalition invite les populations togolaises à observer la journée « Togo mort » à laquelle elle appelle pour le lundi 18 juin prochain pour exprimer leur désapprobation de la répression systématique de l’exercice constitutionnel du droit de manifester, de la volonté de conservation du pouvoir par Faure Gnassingbé et exiger ainsi la libération immédiate des détenus.
Les leaders de ce mouvement comptent continuer les actions jusqu’à ce que le pouvoir en place n’accède aux revendications « légitimes du peuple » togolais.