Le Togo s’interroge sur son avenir et attend l’émergence d’un nouveau contrat social pour apaiser la souffrance de ses enfants, l’impatience des uns, le déchirement et la colère des autres face à la boîte à outils qu’utilisent les pouvoirs publics dans la mise en place des nouvelles règles qui doivent présider à son destin. Et les regards sont désormais tournés vers la CEDEAO pour une sortie de crise. Pendant ce temps, la Communauté musulmane a saisi l’occasion de la fête du Ramadan vendredi pour invoquer Allah pour la résolution de la crise politique en cours au Togo depuis 10 mois.
La grande prière musulmane s’est déroulée sur le campus de l’université de Lomé en présence d’une foule nombreuse et des autorités togolaises.
Cette prière a été l’occasion pour l’Imam Sani Karim, vice-président de l’Union musulmane du Togo (UMT) de prier pour la paix au Togo et pour la résolution de la crise politique.
« Il faut que les protagonistes s’entendent et que les religieux continuent par prier et Dieu fera le reste », a-t-il déclaré.
Au début de la crise politique togolaise et notamment lors de la célébration de la fête de Tabaski le 1er septembre 2017, les responsables de l’Union musulmane du Togo avaient invité les togolais à la paix, à la convivialité et à la tranquillité politique.
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Mais depuis, la crise politique s’est enlisée. Même le dialogue ouvert le 19 février 2018 sous l’égide du Président ghanéen, Nana Akufo-Addo semble échoué. Le pouvoir et la coalition des 14 partis politiques de l’opposition togolaise campent sur leur position.
A l’issue d’un sommet extraordinaire tenu le 14 avril dernier à Lomé, la CEDEAO a décidé de procéder autrement en demandant aux facilitateurs désignés, à savoir, Nana Akufo-Addo et Alpha Condé de formuler des recommandations qui devraient être soumises à la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement lors de leur prochaine rencontre.
Il y a deux semaines, une mission de la facilitation et de la Commission de la CEDEAO a rencontré les acteurs à Lomé. Un nouveau round du dialogue est attendu. Mais toujours rien à ce jour.