Sans surprise ! La coalition de l’opposition fustige les réformes constitutionnelles et institutionnelles opérées mercredi par les députés togolais. Pour ce regroupement politique, la modification constitutionnelle est taillée sur mesure pour permettre au président actuel, Faure Gnassingbe d’être totalitaire. Les 7 partis de la coalition condamnent une imposture contre laquelle ils appellent le peuple togolais à se soulever.
Le scénario du jour ressemble à ce qu’on peut appeler couper l’herbe sous les pieds de son adversaire. Alors que la coalition s’apprêtait à réagir au projet de loi ramenant le mandat présidentiel à 7 ans introduit mardi à l’assemblée nationale par les députés UNIR et les commissaires du gouvernement, c’est finalement sur l’adoption d’une loi de réforme constitutionnelle qu’elle s’est prononcée jeudi. Pour cause, le pouvoir a retiré son projet de septennat et les députés ont adopté de nouveaux textes.
Face à la presse jeudi, les partis politiques, ADDI, CDPA, DSA, FDR, LES DEMOCRATES, PSR et UDS-TOGO soutiennent que la loi de réforme constitutionnelle qui vient d’être adoptée n’a qu’une seule ambition, faire du Togo une propriété privée.
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Ils chargent les parlementaires d’avoir éludé la formule En aucun cas telle que reprise par l’expert constitutionnaliste de la CEDEAO, et exclu les mandats passés et en cours du décompte des mandats.
« Avec les réformes opérées, le chef de l’Etat sera au- dessus de la loi, car il sera sous le couvert d’une immunité ad vitam aeternam. L’Assemblée Nationale vient ainsi de délivrer à Monsieur Faure Gnassingbé un blanc-seing pour les crimes même de sang contre le peuple. En définitive, il est clair que l’Assemblée Nationale au service du régime a décidé de transformer les citoyens togolais en sujets de sa majesté Gnassingbé », lit-on dans la déclaration liminaire de la coalition.
De ce fait Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson et ses collègues appellent les partis politiques, organisations de la société civile, syndicats, forces de défense et de sécurité, corps constitués, commerçants, paysans, travailleurs de toute catégorie, étudiants, élèves, intellectuels, ordres civils, religieux à se retrouver dans une union sacrée pour mettre fin à l’imposture.
Au peuple, il est demandé de rester mobilisé pour l’alternance au plus tard en 2020 qui seule « nous permettra d’élire à l’Assemblée Nationale de vrais représentants qui réaliseront les réformes attendues ».