La coalition des 14 partis politiques de l’opposition togolaise s’est rendue mercredi à la Chambre de commerce et d’industrie du Togo (CCIT) où elle s’est entretenue avec les responsables des lieux. La rencontre à laquelle a également pris part une délégation du Patronat a été essentiellement focalisée sur le rapport d’avril dernier du CCIT qui stipule que plus de 71% des entreprises sont touchées par la crise socio-politique actuelle.
Une enquête de la CCIT réalisée auprès de 912 entreprises à la fin de l’année 2017 montre que 71, 93% des entreprises ont enregistré une baisse de chiffres d’affaires de 25 à 50% ces derniers mois.
Le rapport indique que 82,77% des dirigeants de sociétés imputent la contre-performance aux « tensions politiques » en cours dans le pays.
Ce rapport envoyé à chaque parti politique a été passé au peigne au cours de la rencontre. Si l’opposition reconnait que les chiffres d’affaires ont effectivement chuté depuis le début des manifestations elle se montre perplexe par rapport à la cause attribuée dont il (le rapport) fait mention.
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Selon la coalition la crise n’est qu’une cause conjoncturelle de la baisse des activités économiques. Pour elle, il y a des problèmes plus structurels qui constituent un frein pour l’essor du secteur privé au Togo. C’est ainsi qu’elle argue que l’économie nationale prend un grand coup parce que l’Etat est incapable de payer aux entreprises privées la dette publique intérieure.
Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson et sa délégation ont rassuré leurs hôtes que c’est pour normaliser toutes ces situations qu’elles sont dans la rue. Une lutte qui vise entre autres à permettre au secteur privé d’avoir une bonne assise.
« Ce n’est pas de gaieté de cœur que nous marchons. C’est pour trouver des lendemains meilleurs à tous les Togolais. Nous cherchons des solutions durables aux différents maux qui minent les divers secteurs d’activités dans le pays pour mettre tout le monde à l’aise », nous a confié la coordinatrice de la coalition au sortir de la rencontre.