La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) a tenu mardi à Lomé une rencontre avec les organisations de défense des droits humains. Objectif, recenser les préoccupations pour renforcer la protection des droits humains au Togo et permettre à la Commission d’améliorer son plan d’action en cours d’élaboration. A l’issue de cette rencontre de prise de contact, la CNDH a été invitée à se pencher sur la restriction de la liberté des droits de manifestation et les différents cas de torture souvent signalés au niveau du Service Central de Recherches et d’Investigations Criminelles (SCRIC) de la Gendarmerie nationale, ancien SRI.
C’est la première sortie officielle des nouveaux membres de la CNDH après leur prestation de serment le 16 avril dernier. Occasion pour l’équipe réduite désormais à 9 membres au lieu de 17 de rappeler à la société civile ses deux principales missions.
Selon Yawovi Sronvi, rapporteur général de l’institution, la CNDH a pour missions de promouvoir et protéger les droits de l’homme d’une part, et d’autre part de prévenir la torture ou autres formes de traitements cruels, inhumains ou dégradants dans les lieux de privation de liberté ou tout autre lieu qu’elle aura identifié.
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Institution étatique créée en 1987, la Commission collabore avec des partenaires nationaux et internationaux afin de mieux accomplir sa mission. Sur le plan régional, elle coopère avec la Commission africaine des droits de l’Homme et des Peuples, la Cour de Justice de la CEDEAO, les réseaux des institutions nationales des droits de l’Homme de la CEDEAO et de l’UEMOA entre autres.
Au terme de l’exposé, les organisations de défense des droits de l’homme ont émis le vœu de voir la nouvelle CNDH travaillée sur des questions préoccupantes.
Pour certains, la Commission doit beaucoup s’intéresser aux cas fragrants d’impunité constatés çà-et-là au Togo ces dernières années. Travailler pour mettre fin « à la torture physique que subissent les citoyens au Service Central de Recherches et d’Investigations Criminelles (SCRIC) de la Gendarmerie nationale.
Pour d’autres, il faut s’engager pour revaloriser la loi garantissant la liberté de manifestations au Togo. Selon, il y a une restriction de la liberté des droits de manifestations ces temps-ci au pays.
« Nous avons fait le même constat que vous. Mais là pour les manifestations, je peux vous assurer que c’est un problème d’interprétation des textes. Voilà pourquoi nous envisageons organiser un atelier à l’intention de tous les acteurs sur la loi de 2011 pour situer les responsabilités aussi bien des manifestants que des autorités », a réagi Nakpa Polo, présidente de la CNDH.