Le sommet extraordinaire de la CEDEAO consacré à la crise sociopolitique en Guinée-Bissau et à la situation dans d’autres pays de la région s’est achevé en fin d’après-midi à Lomé. A l’issue des travaux, les Chefs d’Etat ont décidé de proroger le mandat de la mission de la CEDEAO en Guinée-Bissau jusqu’au 30 juin. Au sujet de la crise togolaise, ils ont appelé les acteurs à préserver la paix. La Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’organisation ont renouvelé leur confiance aux président ghanéen et guinéen pour la facilitation et leur demande de formuler des recommandations pour une sortie de crise lors du prochain sommet prévu en juin prochain.
Pour les dirigeants ouest-africains réunis samedi à Lomé principalement au sujet de la crise en Guinée-Bissau, la mission de la CEDEAO restera dans ce pays jusqu’au 30 juin 2018. Elle aura la responsabilité de rapprocher les positions des protagonistes de la crise dans ce pays afin de parvenir à un consensus. La conférence des Chefs d’Etat encourage le PAIGC et PSR, le deux partis politiques majeurs du pays à poursuivre le dialogue de sortie de crise.
Par ailleurs, il a été recommandé la tenue des élections législatives le 18 novembre. Un Premier Ministre de consensus a été nommé et un décret présidentiel sera pris dans ce sens mardi 17 avril prochain. Le 19 avril, le Parlement sera aussi ouvert pour statuer sur la nomination des membres de la commission électorale et de la prorogation de la législature.
Mais dans le communiqué final lu par le ministre togolais des affaires étrangères, le président du Conseil des Ministres de la CEDEAO, Prof Robert Dussey, la crise togolaise n’est pas en reste.
Les Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO ont d’une part «salué les efforts et les initiatives déployés en vue de la résolution des tensions politiques» en terre togolaise ces derniers mois.
Il est également indiqué dans le communiqué que la conférence des chefs d’Etat et de gouvernements de la CEDEAO a décidé de renouveler sa confiance aux Présidents Nana Akufo-Addo du Ghana et Alpha Condé de Guinée pour la poursuite de leurs efforts de facilitation au Togo.
« La Conférence des Chefs d’Etat les encourage à intensifier les efforts pour aider le gouvernement et les acteurs politiques dans la réalisation de réformes constitutionnelles dans le respect des délais légaux, des normes et des principes de la démocratie et de l’Etat de droit », indique la note.
De même, la CEDEAO demande à ces deux dirigeants « de proposer des recommandations pour une sortie de crise » lors du prochain sommet de l’organisation en juin 2018.
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Au finish, les Chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO présent à Lomé samedi ont invité toutes les parties prenantes dans la crise togolaise à s’abstenir de tout acte de violences afin de préserver la paix régionale.
Sous l’égide de la CEDEAO, un dialogue politique s’est ouvert le 19 février 2018 pour trouver une solution pacifique à la crise qui s’est déclenchée au Togo depuis le 19 août 2017. A ce jour, les participants n’ont tenu que trois séances de travail sous la houlette du facilitateur, Nana Akufo-Addo, le président ghanéen.
Le dialogue bloque essentiellement sur le point concernant le rétablissement de la Constitution de 1992 et de ses implications lors de l’élection présidentielle de 2020.
A signaler que les présidents Patrice Talon du Bénin, José Mario Vaz de la Guinée-Bissau, Roch Marc Kaboré du Burkina-Faso, Alpha Condé de la Guinée, Alassane Ouattara de la Côte d’ivoire, Georges Weah du Libéria, Ibrahim Boubacar Kéita du Mali, Mahmadou Issoufou du Niger et Macky Sall du Sénégal prennent part aux travaux. De même que le vice-président du Nigéria, Dr Yémi Osibanjo, la vice-présidente de la Gambie, le ministre de l’intégration du Cap Vert et du ministre ghanéen de la sécurité, Albert Kan-Dapaah. La session a été présidée par le président togolais, Faure Gnassingbé, président en exerice de l’organisation.