La coalition des 14 partis politiques de l’opposition togolaise a dénoncé jeudi des irrégularités dans l’organisation des municipales du 30 juin prochain. Face à la presse, elle a accusé la Cour suprême d’entretenir un « flou kafkaïen » autour du scrutin. Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson et ses collègues révèlent que certaines listes du parti au pouvoir, Union pour la République (UNIR) continuent à se maintenir bien qu’elles soient rejetées par la Chambre administrative de la Cour suprême.
En réalité, c’est un « deux poids deux mesures » auquel s’oppose la C14. Le regroupement indique qu’alors que la Chambre administrative de la Cour suprême a invalidé 12 de ses listes pour de petites erreurs a repêché certaines listes concurrentes ayant commis les mêmes erreurs.
« En s’attribuant une compétence que le code électoral ne lui a pas confiée, la Chambre a invalidé 12 de nos listes parfois pour motif de non de signature de la déclaration de candidature. Malheureusement les recours initiés contre ces invalidations ont été tous rejetés. Au même moment la Coalition a appris que certaines listes concurrentes se trouvant dans les mêmes situations d’erreurs ont été retenues », lit-on dans la déclaration du regroupement.
De même, il souligne que certaines listes invalidées par la Cour dont les recours ont été rejetés continuent à se maintenir. Il s’agit selon lui, des listes UNIR dans l’Oti Sud 1 et dans Vo 4 qui ont été rejetées.
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La première, soutient la coalition parce que le candidat N°17, Manawoba Lamboni a produit le certificat de nationalité du nommé Abdourazizi en lieu et place de son propre certificat et la seconde parce que le candidat N°7 Mawoulawoe Konowa est né le 27 juin 1995 et ne remplit pas l’âge requis.
La coalition accuse la Cour de ce fait, d’entacher la crédibilité de ces élections en préparation. Elle interpelle le ministre en charge de l’administration territoriale pour faire arrêter ce qu’est appelé pagaille et donner un minimum de crédibilité aux élections en cours.
Par ailleurs, le groupe coordonné par Mme Adjamagbo-Johnson dit maintenir la flamme du scrutin du 30 juin prochain malgré le rejet « arbitraire » de ses 12 listes sur les 84 présentées.