La Coalition des 14 partis politiques de l’opposition a condamné samedi la convocation du corps électoral par le gouvernement togolais et l’appel à candidatures lancé par le président de la CENI pour les élections législatives, prévues pour le 20 décembre prochain. Le regroupement dénonce la volonté du pouvoir d’organiser des élections à « ses propres conditions, avec un électorat qu’il aura lui-même choisi ». Refusant de se soumettre au « diktat d’un régime aux abois », les leaders de la Coalition mobilisent « les populations togolaises pour la libération totale » du pays des grippes du régime.
Dans un communiqué diffusé samedi, le regroupement politique s’insurge contre des actes posés au moment où les deux Facilitateurs togolaise travaillent en concertation avec les autres Chefs d’Etat de la CEDEAO à « la constitution d’une véritable CENI inclusive et paritaire chargée de la mise en œuvre consensuelle du processus électoral édicté par la feuille de route » de sortie de crise.
« En convoquant le corps électoral dans ce contexte, le pouvoir en place au Togo vient ainsi de confirmer aux Togolais et à la communauté internationale, son obstination à organiser dans la précipitation, des élections à ses propres conditions, avec l’électorat qu’il aura lui-même choisi à travers un recensement de complaisance, un découpage électoral totalement arbitraire et des candidats concurrents qu’il aura cooptés », lit-on dans le document signé par Brigitte Adjamagbo-Johnson.
Dans la même note, la Coalition dénonce « avec vigueur cette nouvelle violation de l’esprit de la feuille de route de la CEDEAO qui résulte du refus manifeste et déterminé du régime RPT-UNIR », de s’inscrire dans un processus électoral « conforme aux règles de la démocratie et aux standards internationaux ».
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Pour Mme Adjamagbo-Johnson et les autres leaders de la Coalition des 14 partis, il n’est pas question de « se soumettre au dictat d’un régime cinquantenaire aux abois qui a tout simplement peur des élections démocratiques et transparentes ».
Le regroupement se dit déterminé à poursuivre aux côtés des populations togolaises, son combat pour une application rigoureuse et consensuelle de la feuille de route de la CEDEAO passant obligatoirement par « la mise en œuvre des mesures d’apaisement, la réalisation des réformes constitutionnelles et institutionnelles et l’organisation d’élections totalement libres, transparentes et équitables ».
Ainsi, a-t-il les populations de l’intérieur et de l’extérieur à se mobiliser pour la libération totale du Togo des griffes d’un régime « prédateur dont le seul programme politique se résume à son maintien au pouvoir pour continuer à s’accaparer les ressources nationales » au détriment de la grande majorité des Togolais.