L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme, un partenariat de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT) et de la FIDH interpelle au sujet de Foly Satchivi. Alors que le porte-parole du mouvement « En aucun cas » vient d’être condamné par la Cour d’appel à 28 mois de prison dont six avec sursis, l’Observatoire demande à la communauté internationale d’intervenir de toute urgence sur sa situation.
Le 10 octobre dernier, la Cour d’appel de Lomé a annulé le jugement rendu en janvier 2019 par le Tribunal correctionnel de Lomé. Dans sa décision, la Cour d’appel reconnait Foly Satchivi non coupable du délit de « trouble aggravé à l’ordre public » tout en le déclarant coupable « d’apologie des crimes et délits », suite à l’organisation, le 22 août 2018, d’une conférence de presse à Bè-Gakpoto à Lomé sur la feuille de route de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) concernant la crise politique au Togo.
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Réagissant lundi à l’audience, l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme condamne la condamnation et la poursuite de la détention « arbitraire » de M. Satchivi.
Pour l’Observatoire, la condamnation de l’étudiant activiste ne vise qu’à sanctionner ses activités pacifiques de défense des droits civils et politiques au Togo.
A cet effet, il demande à la communauté internationale d’écrire expressément aux autorités togolaises en leur demandant de garantir en toutes circonstances l’intégrité physique et le bien-être psychologique de Foly Satchivi, et procéder à sa libération immédiate et inconditionnelle.
Aussi se conformer aux dispositions de la Déclaration sur les défenseurs des droits de l’Homme, adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies le 9 décembre 1998, et plus particulièrement à ses articles 1, 5 (b) et 12.2.
Rappelons que Foly Satchivi a été interpellé par le Service de renseignement et d’investigations (SRI) le 22 août 2018 alors qu’il se rendait à une conférence de presse organisée par le mouvement « En aucun cas ».
Le même jour, le SRI a fouillé sa maison et le bureau de l’organisation « Novation Internationale », où ils ont confisqué du matériel de travail et des t-shirts du mouvement.
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