L’Eglise catholique du Togo est loin de démissionner de ses engagements sociopolitiques qui font également partie de la mission de baptisés. Cependant, elle est toujours rigoureusement contre des prêtres qui affichent de positions politiques partisanes et de militantisme en faveur des partis politiques. Pour la Conférence des Evêques du Togo (CET), le prête togolais doit faire de la politique « une vocation de service en faveur du bien commun» comme le souhaitait le Saint Evêque Oscar Arnulfo Romero.
Réunie à Dapaong du 15 au 18 octobre derniers dans le cadre de la 122ème Session ordinaire, la CET en dehors des sujets relatifs à l’Eglise a aussi examiné la situation sociopolitique du Togo. Une situation marquée ces derniers mois par les élections législatives qui ont abouti à la constitution d’une nouvelle Assemblée Nationale, les réformes constitutionnelles et institutionnelles, les élections des conseillers municipaux et des nouveaux Maires, ainsi que l’élection présidentielle qui se tiendra dans quelques mois, en 2020.
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Parlant des locales, la CET a déploré le refus de l’accréditation pour l’observation de ces élections au Conseil Episcopal Justice et Paix (CEJP).
En effet, le ministre en charge de l’administration territoriale a, à la veille des élections municipales interdit à 3 OSC, le CEJP y compris le droit d’observer. Payadowa Boukpessi arguait à l’époque que ces OSC ont une source de financement douteux et qu’elles ne sont pas neutres.
La CET a au cours de sa session de Dapaong rejeté l’argument de M. Boukpessi, mais pour éviter que de tel soupçon ne pèse plus sur l’Eglise dans les prochains jours, elle rappelle aux prêtres la nécessité de neutralité dans les débats politiques.
« Nous réaffirmons avec force qu’il n’existe aucun financement douteux dans les activités du Conseil Episcopal Justice et Paix et que nos messages sont dictés par la fidélité à l’Évangile et par la recherche du bien commun. C’est dans ce sens que nous avons toujours invité les prêtres à éviter tout affichage de positions politiques partisanes et de militantisme en faveur des partis politiques », précise la déclaration liminaire des travaux.
Par ailleurs face à la présidentielle de 2020, la CET invite les prêtres à la prière, à la retenue, à la recherche de la paix et à la justice.
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