La liste « Ensemble pour le Togo » de Pascal Bodjona n’a pas été repêchée malgré le recours introduit devant la Chambre administrative de la Cour suprême. L’ancien Directeur de cabinet de Faure Gnassingbé, qui avait pourtant eu gain de cause dans une affaire liée à la dénomination de sa liste, ne pourra finalement pas participer aux élections locales. Mardi, le ministre de l’administration territoriale, Payadowa Boukpessi a accusé l’équipe de Bodjona d’avoir présenté des candidats au nom d’une ONG apolitique qui n’avait rien à faire aux élections.
Payadowa Boukpessi n’y va pas par quatre chemins. Le ministre de l’administration territoriale a accusé mardi au micro de Radio Victoire l’équipe de Pascal Bodjona d’avoir voulu présenter des candidats au nom d’une ONG apolitique.
Dans un premier temps, le ministre Boukpessi note que l’invalidation des listes est du ressort de la Cour suprême. Répondant à ceux qui accusent la CENI et le ministère de l’administration territoriale, le patron de ce département indique que plusieurs listes de l’Union pour la République (UNIR, au pouvoir) ont été invalidées par la même Cour.
« Ce n’est pas parce que X n’est plus dans UNIR qu’on invalide sa liste. C’est la cour suprême qui le fait. Nous n’allons pas apprendre à cette cour ses droits. J’ai entendu des commentaires. Mais non, la CENI fait ses observations et la Cour suprême est suprême », a-t-il affirmé.
Sur le cas Bodjona, Payadowa Boukpessi qu’il s’agit d’une décision de justice qu’il n’est pas en mesure de commenter. Mais il finira par se répandre sur la question accusant son prédécesseur d’avoir tenté de présenter des candidats au nom d’une ONG apolitique qui n’a pas le droit de participer aux élections.
« Cette organisation est une ONG apolitique, donc n’a pas le droit de présenter des candidats. Si elle veut faire la politique, il faut la dissoudre et créer un parti politique. C’est mon analyse. La loi dit de donner le nom qu’on veut aux listes. Mais si on donne le nom d’une association apolitique pour dire qu’on va être candidats au nom d’une association, il y a un problème », a commenté M. Boukpessi.
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Par ailleurs, le ministre de l’administration territoriale écarte toute idée de report des prochaines élections locales. Pour ce collaborateur de Faure Gnassingbé, tout est en place pour la tenue effective et sereine de ces élections.
« On ne reportera pas les élections. Les pièces demandées sont claires. Si des candidats n’ont pas fourni les pièces demandées, ils ont échoué. Sinon, ce serait comme des candidats qui se présentent à un examen et le maître les appelle après la composition pour qu’ils reprennent. Si c’est cela, personne ne va échouer. Nous avons 11.400 candidats à ces élections. Combien de candidats les gens veulent ? », questionne-t-il.
Notons que le ministre a révélé que les spécimens des bulletins de vote ne seront pas prêts avant le début de la campagne électorale le 14 juin prochain. Il précise toutefois qu’ils seront disponibles pour le vote du 30 juin auquel il convie les Togolais à faire nombreux le déplacement.