La Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) poursuit son projet relatif aux libertés individuelles et collectives en période d’état d’urgence. Avec l’appui de la Fondation Konrad Adenauer Stiftung (KAS), elle a entamé mardi à Lomé une nouvelle formation sur la gestion de la Covid-19 et le respect des libertés individuelles et collectives. La formation se tient à l’intention des agents de l’ordre et de sécurité, les organisations de défense des droits de l’homme et les médias.
Le projet « Respect des libertés individuelles et collectives en période d’état d’urgence sanitaire » a pour but de renforcer les capacités des citoyens sur la problématique de la jouissance des libertés publiques en période d’état d’urgence sanitaire.
{loadmoduleid 212}
Après la FOSAP à Kara puis à Lomé, c’est le tour des agents de l’ordre et de sécurité, les organisations de défense des droits de l’homme et les médias d’en bénéficier.
Présents à cette formation, les participants vont pendant les deux jours être outillés sur l’Etat d’urgence et exercice des libertés individuelles et collectives, la gestion d’un état d’urgence sanitaire, le monitoring des droits de l’homme en période d’état d’urgence sanitaire et la contribution des médias à l’exercice des libertés fondamentales en période d’urgence sanitaire entre autres.
« Il nous semble utile, sinon nécessaire de nous interroger sur la pertinence de la mise en place d’un état d’urgence sanitaire ainsi que sur son impact sur le fonctionnement des institutions, la vie démocratique et le respect des libertés fondamentales », a révélé Nakpa Polo, présidente de la CNDH dans son discours d’ouverture.
Fait notable, la mise en œuvre de l’état d’urgence comporte des risques potentiels de violation des droits de l’homme. Au Togo, on a dénombré un certain nombre de bavures policières liées à cette disposition. Environ 10 personnes ont déjà trouvé la mort à cette période.
« Nous avons constaté que les libertés sont vraiment mises en mal dans toutes les parties du monde. C’est pour cela que nous avons initié une action pour accompagner les commissions nationales dans la région ouest-africaine pour le respect des libertés », a expliqué Maurice Gblodzro, Coordonnateur national de la KAS.
{loadmoduleid 220}