Le parti des Forces Démocratiques de la République (FDR) de Me Paul Dodji Apevon a installé dimanche son bureau fédéral dans la commune de Agoè 5. C’était au cours d’un meeting d’information et de sensibilisation. Occasion pour le président des FDR de condamner l’ingérence du Chef de l’Etat dans l’organisation des prochaines élections au Togo et d’appeler à un accord politique.
Le bureau fédéral présenté a été élu au 5è congrès statutaire tenu le 12 août 2023 et qui a permis de renouveler l’instance nationale des FDR. Il est composé de 19 membres dont le président est Malick Abdel Kpeleawo. Le conseiller municipal dans la commune Agoè 5 va travailler de concert avec ses collègues pour installer les bureaux de zones et sections des FDR à Sanguéra. Mais pas que.
« Notre mission primordiale sera d’œuvrer pour que les FDR aient beaucoup de militants à Sanguéra et ensuite fédérer les énergies pour parvenir aux résultats escomptés par le parti », a reconnu M. Kpeleawo.
Selon lui, la jeunesse togolaise se désintéresse de nos jours de la politique alors que c’est elle qui reste la victime principale de la mauvaise politique, mieux la mauvaise gouvernance du parti au pouvoir.
« Nous avons pour mandat de travailler pour donner de l’espoir aux jeunes à s’intéresser à la politique, car la politique fait partie intégrante de notre quotidien », a-t-il ajouté.
Me Dodji Apevon sur les prochaines élections
Le parti a précédemment installé ses bureaux fédéraux de Bè et de Baguida. A Sanguéra, les responsables ont dénoncé la mauvaise gouvernance au Togo, la corruption au sein de l’administration, le manque d’emploi ou le chômage chez les jeunes, la gabegie financière au sommet de l’Etat et le pillage des ressources de l’Etat, entre autres.
Me Paul Dodji Apevon et ses militants s’insurgent aussi contre le processus des élections régionales et législatives en cours. Ils sont convaincus qu’aucune élection n’est possible à la fin du premier trimestre de cette année contrairement à ce que le chef de l’Etat, Faure Gnassingbé avait annoncé.
« Tout le monde sait qu’on ne peut pas aller aux élections en mars. Le chef de l’Etat s’est précipité pour annoncer des choses dans un irrespect total et aujourd’hui il a dos au mur », a déploré Me Paul Dodji Apevon avant de poursuivre « Dans un pays normal, c’est la CENI qui fait un chronogramme en tenant compte des tâches qui sont déjà exécutées. Le Chef de l’Etat ne sait même pas là où la CENI en est, il se lève un petit matin et annonce les élections sur le premier trimestre de cette année. Ce qui est impossible à l’heure où nous sommes ».
Le président national des FDR soutient par ailleurs que l’assemblée nationale actuelle n’a plus le droit de légiférer. Selon lui, le mandat des députés actuels est arrivé à terme depuis décembre 2023 et ils ne peuvent prendre une décision que grâce à un accord politique conclu par toute la classe politique.