La Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK) est ferme. Le regroupement de partis politiques, ayant présenté Agbéyomé Kodjo à la présidentielle de 2020 au Togo, vient de réitérer au ministre Payadowa Boukpessi son refus de participer aux discussions du Cadre Permanent de Concertation. La DMK exige une nouvelle fois la satisfaction de ses préalables et demande au gouvernement d’abandonner « sa voie sans issue ».
Dans un communiqué diffusé lundi, la DMK s’est étonnée de l’insistance du pouvoir de Lomé à la voir participer au CPC. Elle a reçu le 08 mars dernier une invitation du ministre en charge de l’administration. Mais le regroupement politique estime qu’aucune disposition n’est prise à ce jour pour considérer les préoccupations qui l’ont poussé à refuser de s’associer à ce dialogue tel qu’il est conçu.
Les partis politiques DPA, DSA, MPDD et le NID soutiennent que le gouvernement n’a posé aucun acte montrant sa volonté de régler la grave crise post-électorale née de l’élection présidentielle du 22 février 2020, doublée d’une crise socio-économique.
De même, ils déplorent qu’aucun acte n’est posé pour le retour effectif et sécurisé des exilés politiques au rang desquels Monseigneur KPODZRO, le Président Agbéyomé KODJO, messieurs Tikpi ATCHADAM, Olivier AMAH, François BOKO.
« La centaine des détenus politiques continuent de croupir en prison. C’est le cas de Jean-Paul OMOLOU, Djimon ORE, des militants du PNP et des personnes impliquées dans l’affaire dite des «tigres révolutions», notamment Leyla Nambea MEHLOUWA, cette jeune maman allaitant son bébé de sept mois au moment de son arrestation et dont nous ne cessons d’exiger la libération » a-t-elle dénoncé.
La DMK et son combat pour la libération
La DMK révèle que malgré les velléités de contestation, elle continue par se battre pour la libération des togolais.
Elle rappelle qu’elle a envoyé au groupe d’ambassadeurs des pays et institutions partenaires du Togo dit «G5», sur sa demande, un mémorandum de sortie de crise dont elle attend toujours la suite.
Par ailleurs le communiqué précise qu’à l’initiative de la DMK, une délégation fut reçue à Bruxelles, le 9 décembre 2021 par la commission de l’Union Européenne. Cette dernière lui a fait comprendre qu’elle va lui revenir avec un chronogramme précis pour aider le Togo à sortir de cette crise.
« Au vu de tout ce qui précède, la DMK regrette que le gouvernement de fait continue à se complaire dans une diversion méprisante pendant que les Togolaises et les Togolais gémissent dans une immense souffrance », a conclu la DMK.
Pour Mme Adjamagbo-Johnson et ses collègues, le gouvernement rendra « un énorme service au peuple en abandonnant sa voie sans issue ». Ils invitent les autorités se ressaisir pour écouter les cris des concitoyens en instaurant un dialogue franc et sincère afin d’éviter au Togo des lendemains sombres.
Notons que les assises du CPC reprennent ce 15 mars après une pause. En dehors de la DMK, l’ANC qui a claqué la porte à la veille de la clôture du 1er round n’y sera pas non plus. Il y en a de même pour le CAR qui s’est en désolidarisé depuis l’ouverture des travaux.