Le ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et du développement du territoire, Payadowa Boukpessi a rencontré lundi les partis politiques. La rencontre avait pour but de recueillir les propositions des acteurs politiques en vue de l’organisation des élections régionales dans le courant de l’année 2021. A l’occasion, plusieurs partis d’opposition ont exigé la décrispation du climat politique notamment à travers la libération des détenus politiques.
A la table de la rencontre avec Payadowa Boukpessi on remarquait la présence entre autre de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), du Comité d’action pour le renouveau (CAR), des Forces démocratiques pour la République (FDR), de l’Union des forces de changement (UFC), de l’Alliance des démocrates pour un développement intégral (ADDI), de BATIR, de Clé, de PDR, et bien évidemment de l’Union pour la République (UNIR, au pouvoir). La rencontre a été boycottée par le Parti national panafricain (PNP) de Tikpi Atchadam et le Mouvement patriotique pour la démocratie et le développement (MPDD) d’Agbeyome Kodjo qui conteste la réélection de Faure Gnassingbé.
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Selon le ministre Boukpessi, se sont les responsables des partis politiques ayant participé à une des trois des dernières élections qui se sont déroulées au Togo. La rencontre portant sur l’organisation des élections régionales.
Selon l’article 141 de la constitution, les collectivités territoriales sont les communes et les régions. La tenue des élections régionales intervient après l’élection des conseillers municipaux les 30 juin et 15 aout 2019, le gouvernement veut procéder à celle des conseillers régionaux pour 2021.
Sur la forme, les participants ont salué l’initiative de cette rencontre.
« Nous sommes dans un processus de décentralisation. Nous avons organisé des élections communales où le parti UNIR a remporté une large victoire tout comme aux législatives. Donc, le parti UNIR se tient prêt à aller à ces élections. Mais il faut noter qu’au cours de la rencontre de ce jour, le ministre d’Etat a bien dit qu’il s’agit des élections régionales mais il s’est dit ouvert à toutes les questions qui pourraient être abordées au cours des rencontres à venir », a déclaré Aklesso Atcholi.
Décrispation du climat politique
Si du côté du pouvoir on évoque une démarche d’ouverture et de recherche de consensus, les leaders de l’opposition attendent visiblement plus d’une telle initiative.
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Le 1er Vice-président l’ANC, tout en saluant la tenue de la concertation a insisté sur la nécessité d’assainir le climat politique.
« Comme nous l’avons dit à notre conseil national, nous ne participerons pas à des élections s’il n’y a pas des discussions préalables pour assainir le cadre électoral, pour assainir le climat politique. Nous saluons donc cette invitation qui va dans ce sens », a déclaré Patrick Lawson.
Yendouban Konlani, le 1er Vice-président du CAR a saisi l’occasion pour faire observer au ministre Boukpessi que la décrispation de la vie politique et l’apaisement du pays sont des préalables à la réussite de l’organisation desdites élections. Et pour le CAR, cela passe par la libération des responsables de la Dynamique Mgr Kpodzro.
« En vue de la décrispation de la vie politique et l’apaisement dans le pays, le CAR demande la libération des deux responsables de la Dynamique Monseigneur Kpodzro, Madame Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson et Monsieur Gérard Yaovi Dodzi Djossou ainsi que tous les autres détenus politiques », écrit M. Konlani au sortir de la réunion.
Par ailleurs, le responsable du CAR dit avoir insisté sur le fait que ces discussions permettent de régler tous les problèmes socio-politiques, sources des crises à répétition que connaît le Togo au lendemain de chaque élection.
De son côté, le président des FDR a estimé qu’il y a trop de problèmes au Togo concernant les élections. Pour lui, il faut trouver une solution définitive aux difficultés qui surviennent lors des élections.
« Il y a trop de problèmes aujourd’hui concernant les élections au Togo. Si on veut sortir de ce guêpier, il faut s’asseoir pour parler véritablement de qu’on doit faire pour organiser véritablement des élections dans ce pays », a indiqué Me Dodji Apevon.
L’opposant demande ainsi à tous les partis de se retrouver pour dire au ministre la solution au problème lors des prochaines discussions pour permettre au pays de sortir des crises à répétition.
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