Au Togo, la majorité des églises restent fermées depuis le 20 mars dernier à cause du coronavirus. Malgré des mesures d’allègement prises récemment par le gouvernement, toutes les églises ne sont toujours pas rouvertes. Après de multiples tractations, l’Observatoire Togolais des Eglises (OTE) a décidé de lever la voix. L’organe de régulation des maisons de Dieu au Togo prévient de prendre ses dispositions si la réouverture totale des églises et mosquées n’est pas décidée immédiatement.
Face à la presse mercredi à son siège à Lomé, l’OTE a proposé au gouvernement togolais, la réouverture totale sans délai des églises et mosquées sur toute l’étendue du territoire national avec le respect des mesures barrières et sous le contrôle de la police des cultes de la Direction des cultes.
{loadmoduleid 212}
Il réclame aussi des mesures d’accompagnement en faveur des églises et leurs leaders en vue d’éponger en partie les dettes encourues durant la période de la maladie.
« Au début de la crise, le gouvernement a lancé le programme Novissi pour accompagner la population. Jusqu’à preuve du contraire, aucun pasteur n’en a bénéficié. C’est à croire que nous nous ne sommes pas Togolais. Cela fait 7 mois que les églises sont fermées alors qu’elles payent l’électricité, l’eau et autres», a revendiqué Cyrus Badabadi, président de l’OTE.
Autres sollicitations de l’OTE, la délivrance des récépissés aux églises et la revue à la baisse des frais de dossiers de demande de récépissés qui sont désormais de 150 000 Fcfa contre 15.000 Fcfa auparavant.
L’OTE rappelle qu’à la première phrase du préambule de la constitution togolaise, il est écrit : Nous peuple Togolais nous plaçant sous la protection de Dieu. Ne pas rouvrir toutes les églises implique des actions, assure l’OTE.
« Où est la foi du peuple togolais face à la réalité du coronavirus ? N’écrivons pas des choses parce qu’il faut les écrire…Ils (les gouvernants, NDLR) ont été les premiers à violer. Nous prions juste Dieu qu’ils nous écoutent et qu’ils rouvrent rapidement toutes les églises et mosquées. Dans le cas échéant nous allons prendre nos dispositions ; et ces dispositions vous seront communiquées au moment venu », a ronchonné le Rév Badabadi.
{loadmoduleid 220}