Des organisations de la société civile dénoncent une restriction des espaces d’exercice de la liberté de manifestation et de musèlement de la presse au Togo. Pour elles, depuis le vote de la « Loi Boukpessi » en 2019 par la 6è législature, il y a un obstacle à la liberté de réunion et de manifestations. Elles soulignent également la vague de condamnation des médias ces jours-ci. Une journée de réflexion a réuni différentes couches socioprofessionnelles samedi à Lomé.
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La journée a été organisée par les Universités Sociales du Togo (UST) en collaboration avec le Front Citoyen Togo Debout (FCTD).
Axée sur le thème « Agir pour sauvegarder la liberté de manifestation et restaurer la liberté de presse au Togo », la rencontre a été initiée dans le but de contribuer à une prise de conscience pour une restauration des libertés.
A l’occasion, la parole a été donnée aux différentes couches socioprofessionnelles affectées par les restrictions. Principalement les organisations de la société civile, les syndicats et les organisations de presse.
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A l’issue des discussions, une déclaration finale a été faite. Selon le Prof David Ekoue Dosseh, elle sera mise à la disposition des groupes de pression, de plaidoyers et de lobbying notamment les organismes internationaux sur le plan national et international, dans le but d’amener le gouvernement togolais à rétablir la liberté de la manifestation, la liberté d’association et la liberté de presse.
« Nous venons d’enclencher un processus pouvant aboutir à une stratégie qui peut contraindre le pouvoir public à rétablir les diverses libertés au Togo. Il nous revient d’aller vers le Système des nations unis dans nos plaidoyers », a ajouté le coordonnateur des UST.
La situation au Togo
4 rapporteurs des Nations-Unies ont, dans un courrier en date du 11 septembre 2019, interpellé le Président de la République sur le caractère liberticide de la loi Boukpessi.
Au niveau de la presse, ces dernières semaines ont été très mouvementées avec des interventions tout azimut du SCRIC, de la justice et de la HAAC.
Le récépissé du journal « L’Indépendant Express » a été retiré suite à la publication d’un article intitulé « Scoop de fin d’année : Femmes ministres interpellées pour vol de cuillères dorées ». Le journal » L’Alternative » a été suspendu pour 4 mois pour avoir utilisé le mot « faussaire » et 3 journalistes ont été interpellés par la gendarmerie pour avoir interviewé un chef canton.
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