L’Observatoire Togolais des Médias (OTM) a tenu vendredi un webinaire à l’intention des journalistes. Organisée en collaboration avec l’Institut des Sciences de l’Information, de la Communication et des Arts (ISICA), cette séance a permis de revenir sur la notion de la liberté d’expression en lien avec les obligations professionnelles des journalistes.
L’activité s’inscrit dans le cadre du projet « Promouvoir la liberté d’expression et des médias, et protéger les défenseurs des droits de l’homme au Togo », initié par l’OTM avec le soutien financier de l’Union européenne (UE).
Autour de la liberté d’expression
Les débats portaient justement sur le thème : « Liberté d’expression et obligations professionnelles du journaliste ».
A l’ouverture des travaux, le président de l’OTM a mis l’accent sur l’importance de la liberté de presse pour un bon exercice de la profession de journaliste. Mais Fabrice Petchezi a tenu à rappeler que cette liberté s’accompagne de responsabilités.
« L’exercice de notre profession nécessite une condition sine qua non : la liberté de presse. Mais dans ces espaces de liberté que nous recherchons par tous les moyens, nous sommes également astreints à des obligations professionnelles. Alors, comment faire le lien entre ces deux concepts ? », a-t-il interrogé.
Le webinaire a vu la participation de spécialistes. Kouméalo Anate, professeur en Sciences de l’information et de la communication à l’Université de Lomé, a entretenu l’assistance sur les « Pratiques informationnelles et exigences du métier de journaliste ». Elle a insisté sur la nécessité d’une collecte et d’une diffusion rigoureuse des informations.
Dr Afi Akpe Kuagbenu, maître-assistante en droit privé à l’Université de Lomé, a présenté le module « La liberté d’expression du journaliste : aspects juridiques ». Elle a détaillé les cadres légal et déontologique garantissant cette liberté et ses limites.
L’éthique au cœur des pratiques des journalistes
Ces experts ont invité les professionnels des médias à adopter une pratique marquée par les notions de responsabilité professionnelle, de recherche rigoureuse des informations, ainsi que de vérification et de diffusion précises des contenus.
« Face à la pression du temps et aux défis du numérique, la rigueur et la crédibilité demeurent des exigences primordiales. Enfin, en matière de protection contre les influences externes ou de maintien de l’indépendance dans son travail, le journaliste doit veiller à la qualité et à l’intégrité de l’information qu’il transmet », a insisté Kouméalo Anate.
Cette initiative marque une étape importante pour la promotion d’une presse responsable et indépendante au Togo.
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