A moins de trois mois de l’élection présidentielle de 2020, le Togo fait de nouveau face à des actes de violence. De nouvelles violences ont été enregistrées le petit matin de samedi à Sokodé et à Agoè-Nyivé, dans la banlieue nord de Lomé. Pour le gouvernement, il s’agit d’une tentative d’insurrection armée qui a fait 5 blessés dans les rangs des gendarmes et 4 AK47 ainsi que leurs chargeurs emportés. Le ministre de la sécurité, Damehame Yark promet de traiter sévèrement les meneurs et les commanditaires de ce mouvement.
Samedi vers 2 heures du matin, une patrouille de gendarmerie a été agressée à Lomé par un groupe de personnes habillées en noir armées de machettes et de gourdins. On signale 3 gendarmes blessés dont 1 poignardé, 1 brûlé au 2e degré et un molesté avec une ouverture à la tête. Deux autres gendarmes qui étaient de garde à la Banque Atlantique ont été attaqués et leurs armements emportés. Toujours selon le bilan, il y a eu un camion de clinker incendié et des passants pris à parti, leurs voitures saccagées.
« Après les meneurs ont tenté d’incendier le Commissariat de police d’Agoè. Ils ont été repoussé mais avec leurs cocktails Molotov, ils ont provoqué l’incendie de la voiture d’un policier gardée dans la cour », a ajouté le ministre de la sécurité qui faisait le point samedi.
A Sokodé, le gouvernement informe que 2 gendarmes qui étaient de services au niveau de la Station Total ont été attaqués. L’un d’entre eux a été blessé par machette et son arme emportée.
« Au Total, il y a eu 5 fusils AK47 qui ont été emportés par ce groupe d’individus. Un a été retrouvé par un habitant d’Agoè et ramené à la Police », a précisé le ministre de la sécurité.
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Pour le Général Yark, les actes sont préparés depuis de longues dates et le gouvernement a pris des dispositions.
« Ces groupes ont projeté des actes de déstabilisation à partir du 23 novembre en bloquant la Nationale n°1, s’attaquer aux édifices de l’Etat, incendier des stations-services et résister aux forces de l’ordre par tous les moyens avec pour intention finale de déboucher sur une insurrection armée. Ils se sont choisis des villes comme Lomé, Kpalimé, Sokodé, Mango, Tchamba et Anié… », a-t-il dit.
« Ils n’iront pas loin… »
Mais Damehame Yark informe que les meneurs de ce groupe sont connus et seront recherchés et retrouvés afin de subir la rigueur de la loi. Pour cet officier supérieur de l’armée togolaise, les commanditaires et les meneurs n’iront pas loin.
« Le gouvernement mettra tout en œuvre pour retrouvés ces meneurs et leurs coauteurs qui feront face à la justice… On est tous pour la démocratie et il y a une manière de s’exprimer. Mais la violence ne passera pas dans notre pays. Aujourd’hui, ils ont 4 AK47 mais il ne faut pas qu’ils croient qu’ils peuvent provoquer une insurrection armée. Ils n’iront pas loin et feront face à toutes les conséquences », a appuyé le ministre Yark qui conseille aux personnes en question de déposer les armes quelque part.
Pour le ministre de la sécurité, les commanditaires seront également retrouvés. Selon lui, les manipulateurs poussent les jeunes à commettre la violence et les abandonnent ensuite en prison où ils sont les seuls à purger leur peine.
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