Dans un contexte d’insécurité caractérisé par la montée de l’extrémisme violent, les autorités togolaises s’attendent à un rapprochement entre l’armée et la population. Le ministre togolais de la sécurité et de la protection civile appelle à une meilleure collaboration entre les forces de défense et de sécurité (FDS) et les populations en vue de cultiver la paix et le vivre ensemble pour la prévention d’éventuels conflits. Conscient que les militaires et les civils se regardent en chiens de faïence, le Général Damehame Yark veut travailler pour résoudre la crise de confiance et le manque de collaboration. Des dialogues civilo-militaire sont en vue.
La question était au centre d’une rencontre tenue en milieu de semaine dernière à Sokodé et qui s’inscrit dans le cadre du projet de renforcement des capacités nationales et communautaires de prévention des conflits et des violences et la protection des droits de l’Homme au Togo.
Initié par le ministère de la Sécurité et de la Protection civile et soutenu par le PNUD, le projet vise le raffermissement des liens et la collaboration entre les forces de défense et de sécurité (FDS) et les populations en vue de cultiver la paix et le vivre ensemble pour la prévention d’éventuels conflits.
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L’un des volets du projet porte sur le dialogue civilo-militaire pour la prévention et la résolution des conflits au Togo. Un atelier de formation s’est tenu dans ce sens les 22 et 23 octobre derniers à Sokodé. Il a regroupé des forces de défense et de sécurité, des représentants des organisations de la société civile, des confessions religieuses, de la chefferie traditionnelle et des maires des différentes communes de la région Centrale.
Le rôle et le fonctionnement des forces de défense et de sécurité, l’importance du dialogue civilo-militaire, la lutte contre l’extrémisme violent et la prévention des conflits ont été développés comme thèmes. De même que les approches de solutions pour le renforcement de la confiance et de la collaboration entre les forces de défense et de sécurité et les populations.
A l’occasion, le ministre de la sécurité a relevé que dans plusieurs milieux, les populations refoulent les forces de défense et de sécurité, les considérants comme des prédateurs plutôt que des protecteurs. De même, a-t-il dit, de nombreux militaires et policiers se méfient aussi de la société civile remettant en cause leur rôle régalien de maintien de l’ordre et de sécurité.
« Ce projet vise à faire en sorte que la crise de confiance et le manque de collaboration cèdent l’espace à la paix et à la sécurité au sein des populations », a-t-il expliqué Damehame Yark.
Pour le général Yark, les objectifs du PND sont basés sur l’inclusivité qui va permettre de réduire les distances entre les diverses populations à la base, les groupes sociopolitiques, les autorités nationales, régionales et locales.
Pour conclure, le ministre a précisé que la relation entre la société civile et les forces de sécurité est fondamentale pour la sécurité humaine.
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