Le Front Citoyen Togo Debout (FCTD) accuse le gouvernement et le pouvoir d’agir dans l’intention de faire perdurer la crise sociopolitique que le Togo traverse depuis le 19 août 2017. En conférence de presse lundi à Lomé, Togo Debout a estimé que le gouvernement togolais est foncièrement contre toute idée de démocratie et l’instinct de conversation du pouvoir lui est remarquablement congénital. L’organisation de la société a par la même occasion exprimé ses doutes sur le sérieux de la CEDEAO dans la résolution de la crise togolaise et invite le peuple à prendre son destin en main.
Pour David Dosseh et les siens, à mesure que le temps avance, la crise togolaise prend des proportions de plus en plus inquiétantes. Tant les actes que pose le gouvernement togolais démontrent à suffisance que ce dernier ne se situe pas dans la logique de la résolution pacifique de la crise.
Ils fondent leur argumentation sur la convocation du corps électoral par le gouvernement sur le 20 décembre prochain alors que les questions liées aux réformes politiques ne sont pas encore réglées.
Le FCTD soutient que ces actes pareils révèlent plusieurs incongruités. Des incongruités qui se déroulent au nez et à la barbe de la CEDEDAO conduisant Togo Debout à se demander si l’institution sous régionale n’est-elle pas au service du gouvernement.
« L’Institution communautaire est-elle réellement consciente de la crise que traverse le Togo ? Et dans l’affirmative, est-elle en mesure de nous aider à la résoudre ? Sans risque de nous tromper et au regard de l’actualité, il semble clair que la CEDEAO s’est laissée aller aux manœuvres du Gouvernement, soit par excès de complaisance et de confiance, par manque de sincérité et de franchise envers ce Gouvernement, soit par manque de lucidité, d’esprit d’appréciation des facteurs réels de la crise, soit enfin par complicité » s’interroge le FCTD dans sa déclaration liminaire.
L’organisation de la société civile affirme que le dernier communiqué de la CEDEAO recèle de véritables cafouillages et incohérences.
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Elle s’étonne d’apprendre que l’institution « prétend » regretter l’absence de toutes les parties concernées au sein de la CENI et au même moment avalise le travail que cette dernière a produit jusque-là.
En conclusion, le Front indique qu’il est temps de se rendre à l’évidence que « le gouvernement de Komi Klassou est un danger pour la République ». Qu’il est foncièrement contre « toute idée de démocratie et l’instinct de conservation du pouvoir lui est remarquablement congénital ».
« Les Togolais doivent prendre leur destin en main pour bâtir un autre Togo avec des Institutions qui commandent aux hommes et non l’inverse. Pour y parvenir, seules la mobilisation et la détermination payeront » pense-t-il.
Il interpelle la CEDEAO à jouer sa carte de crédibilité et invite le gouvernement à faire preuve de responsabilité et de patriotisme, et à abandonner ce qu’il appelle pagaille savamment orchestrée, qui cache selon lui une intention machiavélique indigne d’un Etat en marche vers la démocratie.