Une situation née de la Covid19 a créé une panique générale jeudi dans la ville de Tsévié (35 km de Lomé). L’enterrement d’une dame, décédée dans des conditions incompréhensibles pour sa famille, n’a pas pu se tenir. Le corbillard et le cortège des autorités sanitaires de la ville ont dû faire marche arrière pour remettre le corps à la morgue.
Selon des informations collectées directement à Tsévié, dame Tina Adjo Avigan-Kuevi a été admise au CHR de Tsévié la semaine dernière pour des soins. Malheureusement elle a rendu l’âme et a été déclarée morte de Covid19 par les autorités sanitaires. Une version que la famille n’a jamais acceptée. Celle-ci soutient que la défunte n’était pas atteinte de Covid19.
Jeudi, les autorités sanitaires de la ville de Tsevié ont pris des dispositions pour enterrer la regrettée. Mais la famille, qui conteste la version officielle fournie après le décès de cette dame, réclamait le corps pour des cérémonies adaptées avant tout enterrement. Une demande qui a reçu une fin de non-recevoir.
Le cimetière de Tsévié-Kpatefi a été identifié pour l’enterrement sous haute protection policière.
Le même jour, peu avant 9 heures TU, le cortège funèbre, composé des autorités sanitaires et des agents commis pour l’enterrement, s’est ébranlé pour le cimetière. Mais il n’arrivera jamais à destination.
En effet, après avoir dépassé la place publique de Tsévié-Kpatefi, le chauffeur du corbillard s’est arrêté. Ce dernier a indiqué recevoir des gifles d’un être invisible. Il abandonnera le volant.
Les témoins racontent qu’un soldat a repris le volant mais a également subi le même sort de la part de l’être invisible.
Vers 14 heures TU, suite à l’intervention des autorités de la ville, le cortège a fait marche arrière, le corbillard y compris pour retourner le corps à la morgue de Tsevié.
« Aucune gifle mystique… »
Mais selon un membre de l’équipe de santé, il n’y a eu aucune gifle mystique. Contrairement à la version donnée par les habitants de Kpatefi.
« A notre arrivée dans le quartier avec le corps, la population nous attendait pour en finir avec nous. Selon cette dernière, le corona virus n’a jamais existé et que leur fille n’est pas morte du corona (Covid19, ndlr). Les jeunes ont commencé par violenter le corbillard en tapant sur sa par-brise. C’est pour ça que le chauffeur est descendu pour venir nous dire qu’il ne peut plus continuer de peur que son véhicule ne soit endommagé. Ils ont encerclé nos deux véhicules« , a déclaré ce membre de l’équipe de santé qui a requis l’anonymat.
Dans la suite de son témoignage, il précise que la hiérarchie a été saisie pour venir régler le problème.
« Le préfet, le maire et d’autres cadres du milieu sont venus discuter avec le chef canton et la famille. Mais ça n’a pas donné grande chose. Nous sommes retournés à la morgue avec le corps en attendant de voir ce qu’il y a lieu de faire« , a-t-il appuyé.