Une nouvelle convocation vient d’être adressée à Ferdinand Ayité, Isidore Kouwonou et feu Joël Egah. Ils sont invités à comparaître le 8 mars dans une affaire qui les oppose aux ministres Kodjo Adedze et Pius Agbetomey. Un procès qui aura finalement lieu un an après la disparition subite d’un des accusés, Joël Egah.
Les 3 journalistes étaient placés sous contrôle judiciaire depuis décembre 2021. MM. Ayité et Egah étaient détenus à la prison civile de Lomé avant de bénéficier de la liberté provisoire.
Ils sont accusés d’avoir « critiqué » les ministres Kodjo Adedze et Pius Agbetomey. Ils sont poursuivis pour outrage à l’autorité et propagation de propos mensongers sur les réseaux sociaux.
Ils intervenaient dans « L’autre journal », une émission télévisée produite et diffusée en ligne par le journal L’Alternative. L’animateur Isidore Kouwonou, impliqué dans le même dossier a quant à lui échappé à la prison mais a été placé sous contrôle judiciaire aussi.
« Ferdinand Ayité, Joël Egah et Isidore Kouwonou seront jugés mercredi prochain, 8 mars 2023 au tribunal de première instance de Lomé », a alerté l’un des mis en cause.
Convocation de Joël Egah, décédé il y a un an
Joël Egah, l’un des mis en cause, n’est plus. L’ex directeur de publication du journal La Fraternité s’était éteint à quelques jours de sa sortie de prison.
Décédé en mars 2022 après avoir bénéficié d’une liberté provisoire, le regretté ne présentait aucun signe de maladie.
Joël Egah a disparu un dimanche alors qu’au lendemain il devait avoir un rendez-vous avec le juge d’instruction pour le retrait de son passeport. Il avait prévu d’effectuer un voyage professionnel en cette période. Finalement, il ne retirera jamais son passeport mais a plutôt effectué le voyage éternel pour l’au-delà.
Après sa disparition, on a noté une grande émotion au sein de la presse togolaise et dans l’opinion générale. D’aucuns n’hésitaient pas à lier la mort du journaliste à son passage par la prison.