Au Togo, l’affaire de Wifi Zone continue de faire des vagues. Mardi, l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) revient sur le sujet et estime que le dévolu jeté par les populations sur les Wifi Zone est dû aux tarifs élevés pratiqués par les fournisseurs d’accès internet (FAI).
« Le recours de la population au service wifi zone est principalement dû (i) aux tarifs prohibitifs des forfaits internet mobile pratiqués par Togo Cellulaire et Moov Africa Togo, (ii) à l’absence d’offres internet fibre à domicile adaptées aux populations à faibles revenus », a lit-on dans un communiqué de l’ARCEP sorti mardi.
Selon l’autorité les tarifs pratiqués par les opérateurs au Togo pour l’internet mobile sont à un niveau très élevé. Pour ce qui est de l’Internet fixe, ARCEP affirme que le tarif de base de 15 000 FCFA par mois pour 50 Mbps proposé par les FAIs pour la fibre à domicile (FTTH) est inabordable pour la majorité des ménages togolais.
ARCEP réclame une diminution des prix
Pour ARCEP, la solution immédiate, au-delà de la légitimation du wifi zone, est d’amener les FAIs et les opérateurs mobiles à faire des offres internet généreuses qui tiennent compte du pouvoir d’achat de la majorité de la population et des nouveaux usages.
« Bien que respectant la liberté tarifaire dont jouissent les opérateurs et garantie par la loi, l’ARCEP incite vivement ceux-ci à proposer des offres mobiles en entrée de gamme de 1,5 Go à moins de 500 FCFA avec une validité de 15 jours minimum et de nouvelles offres FTTH plus diversifiées et adaptées aux populations à faibles revenus », écrit Michel Galley.
Le Wifi zone en attendant…
En attend, l’ARCEP entend continuer à améliorer l’encadrement du Wifi Zone pour préserver son existence. Dans ce sens, elle exhorte Togocom à revoir ses offres pour l’activité wifi zone et à « cesser immédiatement les coupures abusives ». Elle invite les exploitants de wifi zone à se conformer aux dispositions réglementaires.
« Enfin, l’ARCEP rappelle aux opérateurs mobiles et aux FAIs leur responsabilité majeure d’accompagner le gouvernement dans sa politique de transformation digitale en démocratisant les offres internet », a conclu l’autorité.
Notons que le 15 février 2023, ARCEP avait précisé aux FAIs que l’activité de Wifi Zone est licite. Elle a récemment invité les exploitants à se déclarer afin d’obtenir un certificat d’enregistrement