Pius Agbetomey, ministre en charge de la justice annonce la construction d’une nouvelle prison civile à Dalavé dans la préfecture de Zio. Cette maison d’arrêt, qualifiée de prison moderne, devrait répondre aux normes internationales telles que le recommandent les organisations onusiennes. Celle-ci pourrait favoriser la fermeture de la prison civile de Lomé qui date de l’époque coloniale.
La nouvelle prison civile en projet sera érigée sur une superficie de 7 hectares. L’annonce a été faite par le Garde des Sceaux, ministre de la justice et de la législation début novembre. Pius Agbetomey parlait à l’époque de la nouvelle organisation judiciaire et ses grandes innovations actuellement en vigueur au Togo.
« Nous avons déjà identifié le terrain…Le ministère de la justice a déjà les papiers administratifs qui lui attribuent 7 hectares de terrain à Dalavé pour la construction de la nouvelle prison civile de Lomé », a révélé Pius Agbetomey qui précise « Ce sera une prison moderne ».
L’autorité n’a pas indiqué que la nouvelle prison civile de Dalavé offrira la voie à la fermeture de la prison civile de Lomé.
Mais si les pouvoirs publics se décident de respecter les recommandations du comité de lutte contre la torture, il n’en sera pas autrement. En effet, à la réunion de ce comité tenue en 2019 à Genève, il avait été recommandé à l’Etat togolais la fermeture définitive et sans délai de la maison d’arrêt de Lomé.
Nouvelle prison civile pour en finir avec la surpopulation carcérale
En 2019, Pius Agbetomey avait reconnu devant les députés de l’assemblée nationale togolaise des problèmes de surpopulation à la prison civile de Lomé.
En effet, la prison civile de Lomé a une capacité d’accueil de 660 personnes dans le quartier des hommes. Selon les dernières estimations, ils sont plus de 2200 détenus répartis dans une quarantaine de bâtiments. C’est plus de trois fois que ce qui était initialement prévu.
Cette surpopulation rend les conditions de détention insupportables et dégradantes. Le ministre Agbetomey avait rassuré le parlement de l’engagement du gouvernement à agir pour améliorer ces conditions.
« Le projet de construction de nouvelles prisons entamées par le gouvernement permettra de régler ces problèmes de surpopulation. Un comité interministériel est mis en place à cet effet », a-t-il assuré devant la représentation nationale en 2019 à l’occasion de l’adoption du projet de loi portant code de l’organisation judiciaire.