Au Togo, Bè est un canton qui connait souvent des escalades de violence en période de crise socio-politique. Même si ces dernières années, la réalité semble être un peu différente, la vigilance doit être de mise, selon les autorités communales qui parlent d’ailleurs d’acquis. Pour consolider ces acquis, Joseph Koamy Gomado, maire de la commune Golfe 1 a édifié vendredi les leaders communautaires sur l’attitude à adopter en ce moment où le Togo vit une situation assez particulière.
C’est un dialogue direct qui a eu lieu entre l’autorité communale et ses administrés. M. Gomado secondé par le Chef Canton de Bè, Togbui Louis Aklassou, a échangé pendant des heures avec les leaders communautaires des 36 quartiers de Bè-Afédomé sur la nécessité de sauvegarder la cohésion sociale, l’unité et la paix en ces périodes de « troubles ».
« La cohésion sociale et la paix me tiennent vraiment à cœur. Compte tenu de la situation politique actuelle, il est de bon ton qu’on discute avec la population pour maintenir cette cohésion sociale et cette paix, sans lesquelles, on ne peut en aucun cas réfléchir aux problèmes liés au développement local », a expliqué le maire de Bè-Afédomé.
M. Gomado ajoute que sa démarche s’inscrit dans une logique de prévention face à la tension plus ou moins tendue que vit le Togo ces derniers jours.
Il estime par ailleurs que Bè a de nos jours connu un développement dans beaucoup de domaines. Cela est possible grâce à la décentralisation et surtout à la non-violence, la paix et la sérénité qui prévalent au sein de cette communauté ces années-ci. Il y a alors nécessité de consolider ces acquis.
« Nous avons des résultats, nous n’avons pas le droit de détruire ces acquis », a –t-il invité.
Liberté d’expression à Bè
Les initiateurs de la rencontre ont habilement feint de situer l’activité dans son contexte. Cependant, il est clair que la rencontre fait suite à l’actualité relative à la révision constitutionnelle qui cristallise les attentions depuis le 25 mars dernier. A cela pourrait s’ajouter le report sine die des législatives et régionales prévues pour se tenir le 20 avril dernier.
A Bè Afédomé, l’exécutif n’est pas quand-même dans la logique d’interdire aux administrés de donner leur point de vue sur ces sujets.
« Nous avons des résultats et nous n’avons pas le droit de les détruire… Travaillons main dans la main pour aller de l’avant. Cependant, cela ne nous empêche pas de dire ce que nous pensons, car chaque citoyen a la liberté de s’exprimer », a nuancé M. Gomado.
Le plus important selon lui c’est que chacun joue sa partition pour maintenir la paix, la cohésion sociale, et travailler pour le développement de la commune du Golfe 1 et de ses environs.
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