Depuis le déclenchement de la crise sociopolitique, Faure Gnassingbé, qui s’est réservé de parler, s’est finalement adressé aux togolais mercredi, quelques jours après son interview à Jeune Afrique. Mais sa sortie ne résout rien au niveau de l’opposition. Tikpi Atchadam, le président du Parti national panafricain (PNP) accuse le Chef de l’Etat togolais d’inconvenance dans son mouvement qui s’apparente à la peur du dialogue.
Tikpi Atchadam ne comprend pas le président togolais dans sa position. Sur BBC jeudi, le leader du Parti national panafricain (PNP) accuse Faure Gnassingbé de dire une chose et son contraire.
« Il dit une chose et son contraire. Il avance dans son discours et il recule. Je ne saisis pas son mouvement… Il a exprimé sa volonté de discuter avec nous mais la main tendue du président est une main armée », relève-t-il.
L’opposant instigateur des mouvements de contestation actuels avance que les arrestations et les violations de droits de l’homme et les enlèvements continuent. Tikpi Atchadam note qu’il y a encore en prison 100 personnes arrêtées lors des manifestations.
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« Les mesures d’apaisement pour lesquelles le président guinéen, Alpha Condé a travaillé, ne bougent pas. Il a seulement libéré des imams et c’est tout », dit-il.
Si le président du PNP fait confiance à la médiation simultanée du Ghana et de la Guinée, il affirme que la balle est dans le camp du pouvoir de « Faure Gnassingbé qui prône le dialogue mais en a peur ». Il s’attend à ce que toutes les mesures d’apaisement soient réalisées en ce début d’année pour que le dialogue démarré.
« La balle est dans le camp du pouvoir qui ne veut pas bouger. Il parle du dialogue et en même temps, il en a peur », a indiqué M. Atchadam.