Le Premier ministre tchadien, Succès Masra a annoncé sa démission mercredi 22 mai. Il considère que, suite à l’élection présidentielle et à ses résultats contestés, le gouvernement de transition n’a plus de raison d’être.
La démission de Succès Masra est une conséquence logique de la validation de l’élection présidentielle par le Conseil constitutionnel tchadien.
« Monsieur le président de la transition, avec la fin de l’élection présidentielle du 6 mai 2024 dont les résultats sont connus de tous, le gouvernement de transition que je dirige est devenu sans objet… » peut-on lire sur la page Facebook officielle l’opposant.
Succès Masra a publié sa lettre de démission sur le réseau social X ce 22 mai, exprimant une lueur d’espoir pour l’avenir du Tchad.
Résultats contestés par Succès Masra
À la présidentielle, le désormais ancien Premier Ministre avait obtenu 18,53 % des voix. Il avait saisi le Conseil constitutionnel, dénonçant une falsification des résultats. Pour lui, la victoire du peuple lui avait été volée et ses recours déposés auprès du Conseil constitutionnel ont été rejetés.
Succès Masra a décidé de se tourner vers les prochaines élections législatives et sénatoriales. Il a appelé ses partisans au calme.
« Pour les choix politiques qui nous attendent et qui impacteront le peuple en attente de changement, ma plus grande prière patriotique est que Dieu nous fasse grâce de sa sagesse et vous bénisse, qu’Il bénisse le courageux et résilient peuple tchadien et qu’Il protège notre pays », lit-on dans sa lettre de démission.
Pour l’opposant, l’union nationale était « terminée » et qu’il appartient la coalition présidentielle de diriger le pays.
Le chef de l’État nommera très rapidement un nouveau chef de gouvernement, peut-être dès jeudi soir. Le plus probable est qu’il choisisse de poursuivre l’usage de nommer un sudiste pour rééquilibrer le pouvoir, mais plusieurs noms de cadres du centre et de l’est du pays circulent également.
Il devrait s’agir d’une personnalité ayant « l’expérience suffisante pour être rapidement opérationnelle » selon plusieurs proches du président. Toutefois, les anciens occupants de la primature ne devraient pas y retourner.
Pélagie ASSAGBAVI (Stagiaire)
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