Depuis quelques jours, le sport togolais est de nouveau secoué par des incompréhensions. Sanctionnés par le Comité national olympique du Togo (CNO-Togo), Dr DJOBO Ben Tchédré Abass, LAMEGA Katema Massaberma, BIDAH Mawouna et KASSIFON Mensah Louis ont vu les sanctions levées par Dr Lidi Bessi-Kama. Une décision qui n’est pas du goût de Deladem Akpaki pour qui la note de la ministre ne lie en rien le CNO-Togo qu’il préside.
C’est par Décision N° 25/MSL/CAB/2022 du 30 décembre 2022 que Lidi Bessi-Kama a décidé de lever les sanctions imposées aux responsables sportifs en question. « Ils sont autorisés à prendre part à l’ensemble des activités du mouvement sportif national, notamment celles organisées par les fédérations sportives dont ils sont membres », a notifié Dr Bessi-Kama.
La ministre des sports et des loisirs justifie son acte par « la non effectivité actuelle des organes disciplinaires du CNO-Togo pour statuer au plus tôt sur les cas des sanctions provisoires et conservatoires prises par l’institution vis-à-vis de ces acteurs du mouvement national sportif et qui prennent un caractère définitif en raison de l’absence d’une procédure disciplinaire diligente conformément aux exigences en la matière ».
Mais dans un courrier réponse datant du 03 janvier 2023, le Président du CNO-Togo indique que « toutes les procédures en cours au CNO-Togo quant à l’instruction des différents dossiers de suspension provisoire et à titre conservatoire suivront leur cours normal et iront à leur terme dans le strict respect de nos textes ». Ainsi, Deladem Akpaki soutient que la décision de la ministre ne lie en rien le CNO-Togo
« Les intéressés restent donc suspendus provisoirement et à titre conservatoire de toutes les charges liées à l’Olympisme conformément aux décisions les concernant prises par le CNO-Togo », pointe-t-il.
Pour une sérénité au sein du sport togolais
Mais selon les explications, la décision prise par la ministre des sports tient compte de la gravité des sanctions et leurs conséquences. De plus, les concernés ont formulé des recours hiérarchique. Dr Bessi-Kama a donc pris une décision susceptible de préserver l’équité, l’unité, la cohésion et la sérénité au sein du mouvement sportif national.
Dans ses prérogatives, le ministère des sports a pour responsabilité d’assurer le contrôle et de préserver l’équité, l’unité, la cohésion et la sérénité au sein du sport togolais. Et le CNO-Togo qui opère par dérogation de pouvoir de l’Etat togolais ne peut pas se substituer au ministère, ni à son mandant.
Tenant compte des difficultés du sport togolais qui a souffert ces dernières années de conflits personnels nourris par des intérêts personnels, il y a lieu de passer à autre chose.
Au regard de sa mission au gouvernement, la ministre des sports n’a jamais cessé d’engager les acteurs du mouvement sportif national à travailler dans un esprit d’inclusion et de participation de tous. L’ambition est de renforcer la cohésion et l’unité autour de l’intérêt supérieur du sport togolais.
Quant au CNO-Togo, sa mission est de promouvoir l’olympisme, d’œuvrer dans un esprit inclusif et participatif à l’émergence d’un véritable olympisme au Togo. Comme tel, il n’est pas une faîtière des fédérations nationales sportives dans leurs activités ordinaires.
Dans les faits, les fédérations sportives sont délégataires du pouvoir de l’Etat et travaillent de façon concertée avec le ministère des Sports et des Loisirs. Dans cette veine, il revient alors aux acteurs de considérer uniquement l’intérêt supérieur du sport togolais et de travailler pour le rayonnement du Togo.