Sol’ Œil d’Afrik poursuit sa mission d’enrichissement et de valorisation du patrimoine culturel africain à travers la danse. L’association qui entend transformer le patrimoine culturel en source d’épanouissement et de développement durable exécute depuis le 19 février une formation professionnelle en approche d’improvisation. L’événement s’est poursuivi mardi avec une conférence débat sur le thème « La danse traditionnelle et la création d’aujourd’hui ». Plusieurs danseurs venus du Burkina Faso, de la Côte-d’Ivoire, de la France et du Togo y ont pris part.
La conférence débat a été animée par la Française Isabelle Maurel, danseuse et chorégraphe d’INDIGO.
La conférencière ou la formatrice dit avoir donné des éléments et des clefs aux danseurs pour comprendre comment improviser en se basant sur une connaissance des éléments de force de la nature, et des règles de ce qu’on appelle improvisation instantanée, l’improvisation collective où on apprend à créer des mouvements qu’on ressent au même moment en collaboration avec ses partenaires de jeux.
La française a également a appris aux participants comment les artistes danseurs peuvent explorer les danses traditionnelles comme sources de leur inspiration pour faire des créations contemporaines.
« J’ai essayé de faire comprendre aux participants que notre corps est sacré et qu’on pouvait y trouver chacun les ressources de l’énergie créative qui circulent dans la nature. En essayant de mieux comprendre son corps et l’aspect de l’énergie dans le corps on pourrait aller à la création de nouveaux mouvements », a-t-elle ajouté.
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Selon les initiateurs, le projet vise à former les jeunes capables d’assurer un avenir radieux pour la danse au Togo.
« Je fais le lien entre la danse traditionnelle et la danse de création. D’où le thème la danse traditionnelle et la création qui veut revaloriser la danse traditionnelle et permettre à la relève de s’imprégner de cette danse traditionnelle pour pouvoir nourrir leurs créations futures et intéresser le marché africain et international », a indiqué Sénagbé Kossivi Afiadegnigban, Directeur artistique, fondateur de Sol’ Œil qui reste convaincu que si les danses traditionnelles reflètent les créations, elles pourraient plus intéresser aussi bien sur le plan local qu’ à l’international.
Le projet de formation prend fin le 03 mars prochain avec deux restitutions. Une des restitutions sera suivie de la représentation de la pièce du Directeur fondateur de la création « entre ciel et terre » qui parle des jeunes d’aujourd’hui perdus entre tradition et modernité.