Soguibabe Kombate est désormais Docteur en Art-Culture et Développement. C’est à l’issue de sa thèse « Déterminants de la faible intégration de la culture dans les politiques publiques de développement local urbain au Togo. Programme de renforcement de capacités des acteurs locaux » soutenue samedi à l’université de Lomé. Décerné mention Très Honorable, l’impétrant avec sa thèse-projet, propose des approches de solutions pour la reconstruction d’Aného, une ville centenaire du Togo en proie ces dernières années à l’avancée de la mer.
Soguilbabe Kombate dans ses recherches a prouvé au jury présidé par le Prof Komi Kossi-Titrikou que la dimension culturelle est un élément central dans la conduite de toute politique publique de développement.
Selon le candidat il est indéniable de nos jours de conduire un processus de développement sans tenir compte des identités culturelles.
« C’est au regard de ce que nous sommes en tant qu’africains que nous pouvons intégrer ces valeurs dans le processus de développement tant au niveau local que national », a-t-il soutenu.
La thèse répond aux nouvelles exigences de l’Institution Régionale d’Enseignement supérieur et de recherche en développement culturel qui recommande dorénavant des thèses- projets.
En étudiant le cas de la ville d’Aného, il élabore un « Programme de Renforcement de Capacités des Acteurs Locaux pour la Promotion du Développement Culturel Urbain au Togo (PRECAL-PDCUT).
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Il recommande le renforcement de capacités des acteurs publics sur toute la chaine de la planification du développement local en vue de les amener à concevoir un plan ou à dessiner une carte pour réhabiliter toutes les infrastructures de la ville d’Aného.
Pour le jury, c’est une thèse modèle, un travail de diagnostic qui a montré que jusqu’aujourd’hui les politiques n’arrivent pas à cerner l’importance de la culture dans le développement d’un pays.
« Le jury a beaucoup apprécié ce travail qui lance aujourd’hui les réflexions sur les politiques publiques qui doivent donner une place très importante à la culture. L’impétrant est allé trop loin en montrant que la prise en compte de la dimension culturelle dans les politiques de développement doit commencer par les collectivités locales », a apprécié le Prof Adophe Kpatchavi, membre du jury.
Soguibabe Kombate est également diplômé du cycle III en Nouvelle Economie et Développement Durable de l’Université Jean Moulin Lyon III (France). Il est détenteur de plusieurs certifications en Intelligence et veille stratégique territoriale.