Ça grogne toujours à la Société Nouvelle des Phosphates du Togo (SNPT). Le mot d’ordre de grève de 72 heures observé par les employés de la Société la semaine dernière a été reconduit ces 24 et 25 août. Ces derniers exigent la satisfaction de leur plateforme revendicative de 2013.
C’est l’arrêt complet des activités à la SNPT ces deux derniers jours. Que ce soit sur le site d’exploitation de la mine à Kpogamé où à l’usine même sise à Kpemé, tout est aux arrêts. Les ouvriers ont boycotté le travail et s’étaient rassemblés devant les locaux de la société pour dénoncer leurs conditions de travail.
» Ici à la SNPT, c’est les choses sens dessus sens dessous. Aucun de nos droits de travail n’est respecté par nos dirigeants. Nous n’avons même pas des chaussures de protection pour aller sur le chantier. Nous n’avons pas droit à une couverture sociale alors que nous travaillons le jour et la nuit », a déballé Koami Adzoto, employé à la SNPT.
Ces conditions déplorables de travail ont fait objet d’une plateforme revendicative déposée sur la table des autorités de la SNPT en 2013. Parmi les sept points essentiels revendiqués seules les questions de la visite médicale, le reclassement du personnel et la gestion des œuvres sociales connaissent des débuts de solution.
« Depuis plus de trois ans nous demandons à nos employeurs l’application des clauses de la convention collective interprofessionnelle, des dispositifs de protection sanitaire, le respect des heures de travail et la réhabilitation de nos logements. Bref nous exigeons que nos conditions de travail soient améliorées », a situé Poro Egbohou, Porte-parole des employés.
Ces ouvriers plus que jamais décidés et déterminés ne comptent pas baisser les gardes s’ils n’obtiennent pas gain de cause. Cependant ils ont mis fin au mot d’ordre de grève de 48 heures entamé mercredi.
En attendant que ceux-ci se soumettent à ce même exercice dans les prochains jours, il urge que des pistes de solutions soient explorées par les autorités pour faire détendre l’atmosphère.