Au Sénégal, la date de l’élection présidentielle de cette année est enfin officiellement connue. Le Conseil constitutionnel s’est mis d’accord avec Macky Sall sur la date du 24 mars prochain. Mamadou Badio Camara et ses collègues expliquent leur dernière sortie par le besoin de pallier l’inertie de l’administration.
Dans un communiqué diffusé jeudi, les sages de la haute cour ont rappelé que par décrets n°2024-690 et 2024-691, notifiés le même jour au Conseil constitutionnel par lettre n°504/PR/SG, le Président de la République a fixé la date de l’élection présidentielle au dimanche 24 mars 2024 et convoqué le corps électoral.
Selon le Conseil, la démarche entreprise par le chef de l’Etat, Macky Sall est légale car, la fixation de la date de l’élection et la convocation du corps électoral relèvent des prérogatives du Président de la République.
« En conséquence, par application des décrets n°2024-690 et 2024-691 du 6 mars précités, le scrutin pour l’élection du président de la République se tiendra le 24 mars 2024 », a statué le Conseil constitutionnel dans son communiqué, signé par le Président, Mamadou Badio Camara.
Les Sénégalais aux urnes
Une démarche substitutionnelle du Conseil constitutionnel. En effet, cette institution avait fixé la présidentielle au 31 mars, une semaine après celle arrêtée par la présidence, dans une décision rendue mercredi.
La plus haute instance du système judiciaire a expliqué qu’il n’a fait que pallier l’inertie de l’administration en retenant cette date.
Elle soutient que l’exécutif avait entretemps remédié à cet état de fait en prenant des décrets convoquant le corps électoral le 24 mars.
« Le Conseil constitutionnel, comme indiqué dans sa décision n°6/E/2024 du 6 mars 2024, n’a exercé ces prérogatives que par substitution, en vertu de son pouvoir de régulation, afin de pallier l’inertie de l’administration et de satisfaire à l’exigence constitutionnelle de la reprise du processus électoral interrompu, en vue de la tenue du scrutin avant la fin du mandat présidentiel », précise le document.
Au demeurant, après un mois de crise, les Sénégalais peuvent entrer précipitamment en campagne en vue de la présidentielle qui devait normalement avoir eu lieu le 25 février dernier.