Le ministre de la sécurité et de la protection civile a dévoilé jeudi à la presse la situation sécuritaire du Togo du 1er janvier au 11 juin dernier. Le tableau dressé par le Colonel Yark Damehane n’est pas du tout reluisant. Les chiffres d’accidents de braquages, de la cybercriminalité et de ventes illicites du carburant enregistrés au cours de ces derniers mois font froid au dos et contraint le ministre à annoncer des mesures draconiennes dans les prochains jours.
2.559 cas d’accidents de circulation, 5.215 blessés et 315 morts, sont les chiffres que les agents de police et de gendarmerie ont enregistrés sur les routes togolaises ces 6 derniers.
Les données précisent que plus de 65% de ces cas d’accident concernent les engins à deux roues et ont pour cause l’excès de vite, la conduite en état d’ivresse et le non-respect des feux tricolores entre autres.
En termes de criminalité, il a été enregistré 19 braquages faisant 11 blessés, 22 vols à mains armées avec 18 blessés, 49 meurtres et lynchages, 61 cambriolages et 14 vols de voitures.
Dans le même temps 67 cas de faux et usage de faux, de chantages à vidéos, d’arnaques au « love-chat » ont été notés et 16 cybercriminels ont été déférés.
Aussi note-t-on que du 1er janvier au 11 juin dernier, la police nationale, grâce à l’opération entonnoir, a saisi 310.970 litres d’essences frelatées et a mis la main sur 47 personnes qui s’adonnent à ce trafic illicite. Le trafic a causé l’incendie deux bâtiments et a engendré la mort de 22 personnes.
Selon le Colonel Yark Damehane, ces infractions de vol, d’escroquerie, de braquage, d’abus de confiance et de harcèlement n’ont pas épargné même les forces de l’ordre. Les exemples sont légions et le plus flagrant d’après M. Yark est le vol de portable dans les bagages de soute au cours d’un enregistrement d’un vol le 14 avril dernier par un brigadier de police.
Ce bilan de six mois semble toucher les autorités qui promettent redoubler d’efforts. Le ministre Yark Damehane qui évoque la remobilisation et un sursaut d’orgueil pour relever prochainement le défi sécuritaire, annonce l’instauration très bientôt sur les routes togolaises un test de dépistage d’alcool et de drogue.
{loadmodule mod_phocagae,Phoca ADS}Le Commissaire général de l’OTR présent à cette conférence de presse a indiqué pour sa part que la vente illicite du carburant frelaté « boudé » fait perdre à l’État togolais des milliards de francs.
Par ailleurs en prélude à la conférence de presse M. Adedze et Damehane, un peu comme Faure Gnassingbe se sont rendus sur les frontières Togo-Ghana et Togo-Bénin pour appeler les douaniers à n’appliquer que les textes qui régissent la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace CEDEAO.